Le corps de Serge Dessureault rapatrié

Ses funérailles auront lieu cette semaine

Le Montarvillois Serge Dessureault, qui a perdu la vie sur le K2 lors d’un accident d’alpinisme, sera exposé en chapelle ardente à la crypte de l’oratoire Saint-Joseph ce jeudi 26 juillet; il était capitaine des pompiers de la caserne 19, à Montréal. La famille et les amis souhaitant offrir leurs condoléances sont conviés au Centre multifonctionnel Francine-Gadbois, à Boucherville, le samedi 28 juillet, de 10 h à 17 h, et le dimanche 29 juillet, de 12 h à 14 h.
Serge Dessureautl est décédé le samedi 7 juillet dernier au Pakistan. Il a fait une chute alors qu’il tentait d’escalader le deuxième plus haut sommet de la planète, un objectif qu’il souhaitait accomplir en tant que premier Québécois sur le sommet du K2. Son corps a été rapatrié au pays le dimanche 15 juillet. « C’est un grand soulagement de le savoir “parmi nous”. Cela va nous permettre, à nous tous, de vivre notre deuil plus sereinement », mentionne le frère de Serge, Sylvain Dessureault.
À la suite de la chute fatale, le corps a été retrouvé et récupéré par Nathalie Fortin et Maurice Beauséjour, qui accompagnaient le Montarvillois sur le K2. Du camp de base de la montagne, ils ont fait le trajet jusqu’à Scardu, au nord du Pakistan, en hélicoptère. « S’il avait fallu que le corps soit enterré dans la montagne, ou pire, qu’il ne soit jamais retrouvé, comment on aurait vécu ça?, se demande Sylvain Dessureault. Dans notre malchance, c’est un soulagement d’avoir récupéré Serge. »

« C’est un soulagement de le savoir “parmi nous”. » – Sylvain Dessureault

Après l’arrivée à Scardu, le défunt a été laissé dans un hôpital. Nathalie Fortin et Maurice Beauséjour sont rentrés au Québec le 11 juillet. Les démarches pour ramener Serge Dessureault se sont enclenchées. Dans les procédures, il faut souligner le travail des membres de Summit Karakoram et de l’agent de liaison pakistanais. Ce dernier a été un « acteur-clé dans le rapatriement de Serge ». Les communications avec l’entreprise Summit Karakoram étaient constantes et M. Dessureault se dit surpris de la vitesse à laquelle tout le monde est revenu au bercail.

Émotions

Quand on demande à celui qui vient de prendre sa retraite en tant que directeur général de la Caisse Desjardins du Mont-Saint-Bruno comment il va, il répond : « On vit des émotions en montagnes russes. » Selon lui, seul le temps va permettre à tous de traverser les différentes étapes du deuil. Le journal s’est aussi enquis de la situation entourant la petite famille de Serge. « Pour Marie-Josée et les filles, Frédérique et Catherine, ce n’est pas une période facile. Mais elles ne sont pas seules; elles sont très bien entourées. La famille proche, des amis proches, tous sont là. Parfois, les émotions nous rattrapent; il y a de la colère, pas après Serge, mais contre la situation et les événements. Alors, nous avons besoin de répit et de réconfort. »
Au bout du fil alors qu’il est sur la route, Sylvain Dessureault explique qu’il est en direction de Saint-Michel-des-Saints, là où « Serge est un héros local ». Selon lui, « le noyau familial, le clan », comme il qualifie la famille Dessureault, a toujours été uni, mais il s’est maintenant solidifié avec les derniers événements. Sylvain quitte la Rive-Sud (Montréal) pour aller y vivre, une décision qu’il avait prise depuis quelque temps déjà. « Lorsque nous avons perdu notre frère Pierre, en 2016, c’est le moment où j’ai entamé mes réflexions sur mes choix de vie avec la retraite qui approchait. Aujourd’hui, je suis doublement certain de mon choix. »

Funérailles

En collaboration avec les confrères de travail du Service d’incendie de Montréal (SIM), une exposition en chapelle ardente aura lieu à la crypte de l’oratoire Saint-Joseph. Son frère dira : « Serge était un passionné de bien des affaires, dont le SIM, et de ses collègues; il y a consacré une partie de sa vie. » Un hommage pour saluer l’apport de sa carrière; aussi un honneur à l’homme. « Ce décorum, ça faisait aussi partie de Serge. C’est une cérémonie qui fera du bien à ses collègues. »
Publié mercredi dernier, l’avis de décès annonce : « Au Pakistan, le 7 juillet 2018, à l’âge de 53 ans est décédé accidentellement monsieur Serge Dessureault, conjoint de madame Marie-Josée Normand. » Pour la famille, c’est la thèse de l’accident qui est privilégiée. Peut-être un bris d’équipement? « Jamais nous ne le saurons. Mais nous avons décidé de rester là-dessus, surtout que ça ne change rien à la situation », observe-t-il, précisant qu’il n’y a pas eu d’autopsie.

Don d’organes

Serge Dessureault prônait le don d’organes. Il avait d’ailleurs été de l’équipe étendard du Défi Chaîne de vie à quelques reprises. Au journal, il avait déjà déclaré : « Je suis 100 % pour la cause. J’imagine que ça va avec l’emploi, l’idée de donner, d’aider l’autre, de conscientiser. À la maison, je n’ai pas à convaincre personne. Ma conjointe et mes filles le savent. Je leur dis aussi d’en parler autour d’elles : mes filles sont des athlètes. On ne sait jamais quand peut survenir un accident sur le terrain. » Son frère Sylvain commente : « Oui, il était sensible au don d’organes. Malheureusement, en raison des circonstances, ce n’aura pas été possible. Si on avait pu, cela aurait été réalisé. »
Au lieu de fleurs, un don à la Fondation Robert-Piché ou à la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés serait apprécié, en la mémoire de Serge Dessureault.

Question aux lecteurs :

Assisterez-vous aux funérailles de Serge Dessureault?