Le coût de l’essence a un impact dans l’industrie du camion

La hausse du prix de l’essence fait mal à plusieurs personnes. En particulier aux camionneurs, qui ont manifesté leur mécontentement la semaine dernière.

L’essence oscillait autour de 2,15 $ le litre d’ordinaire en début de semaine. Pour le diesel, des prix de 2,50 $/litre ont été vus à la pompe.

« Pour l’instant, en ce qui concerne le Groupe Lussier, je ne vois pas une grande différence dans la vente de nos camions et de nos pièces. Il n’y a pas de clients qui nous ont annulé des commandes en raison du prix de l’essence. Par contre, je ne dis pas que d’ici les prochains mois, un impact ne se fera pas sentir chez nous aussi. Ça va probablement venir », plaide Dany Lussier, de Camions Excellence Peterbilt, une filiale du Groupe Lussier à Sainte-Julie.

« Je ne dis pas que d’ici les prochains mois, un impact ne se fera pas sentir chez nous aussi. » – Dany Lussier

Le prix, pour remplir au diesel ce type de camion, varie entre 1500 $ et 2000 $, selon M. Lussier.

Une entreprise qui a pignon sur rue à Saint-Bruno effectue des livraisons quotidiennes dans la région du grand Montréal. Elle possède deux camions, dont un qui utilise de l’essence diesel. « La dernière fois que j’ai fait le plein, la facture était de 165 $. Le prix du diesel était de 2,55 $/litre », nous dit-on.

Une tendance vers l’électricité?

Quand on lui demande si l’option du camion électrique serait envisagée chez Camions Excellence Peterbilt, Dany Lussier répond que le manufacturier travaille pour trouver une solution en ce sens. « La demande est là. C’est un marché qui est en effervescence, au même titre que celui de la voiture électrique il y a quelques années. Une tendance s’installe. C’est l’avenir… mais un avenir assez lointain, je dirais », ajoute-t-il.

Selon M. Lussier, les camions qui roulent avec essence diesel circuleront sur les routes encore longtemps. « L’industrie doit s’adapter. Les installations, les garages, les bornes de recharge… tout doit s’allier ensemble. »

« Pour le moment, je ne pense pas basculer vers le mouvement électrique. Mais peut-être, oui, que je devrais. Si la facture d’essence vient à grimper à 1000 $/mois, c’est une option à laquelle je songerais », conclut le propriétaire de Saint-Bruno, qui a préféré conserver l’anonymat.

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