Le 100e anniversaire de Suzanne Warr

La direction du Manoir Saint-Bruno a souligné le 100e anniversaire de l’une de ses résidentes le 15 février dernier. Entourée de ses proches et amis, Mme Suzanne Warr a été fêtée. 

« Je me sens bien, très bien même! J’ai une belle vie, comme tout le monde, avec des hauts et des bas », lance d’emblée Suzanne Warr, que le journal Les Versants a rencontrée quelques minutes avant son party d’anniversaire.

Comme pour Germaine Lafrenais-McGuire, Alphonse Bouchard, Éliane Bouley, Julia Bédard-Champoux et bien d’autres résidents du Manoir Saint-Bruno avant elle, c’était maintenant au tour de Suzanne Warr d’atteindre le siècle de vie. Le Manoir l’a honorée. « Nous sommes très heureux de célébrer notre deuxième centenaire cette année », mentionne la directrice des loisirs au Manoir Saint-Bruno, Denise Parsons.

Selon Mme Parson, atteindre ce chiffre, 100, est une étape importante de la vie. Un privilège de s’y rendre. « On mérite ça, d’être fêté à cet âge! Ce n’est pas tout le monde qui a le vouloir d’arriver à 100 ans. C’est remarquable. Même à 50 ans, on aime que ce soit souligné », ajoute-t-elle.

Rencontre avec une centenaire

Suzanne Warr est née à Saint-Constant, à cette époque où certaines familles utilisaient encore des lampes à huile dans leur maison. Elle a vécu à divers endroits, dont une petite ville du nord de l’état de New York, Bombay, pendant ses années de secondaire. « Mon père, qui était chef de gare pour le Canadien National (CN), a été muté aux États-Unis pendant cinq ans. Nous avons vécu dans une petite place », raconte Suzanne Warr au journal.

Ce déménagement chez nos voisins du sud est un moment charnière dans la vie de celle qui est encore une enfant à l’époque. « C’est un tournant distinct dans ma vie. » En effet, après avoir fait son primaire en français, c’est dans la langue de Shakespeare qu’elle doit étudier au secondaire.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, elle travaille à Sherbrooke dans un milieu passionnant et parmi lequel des amitiés durables se développent.

Elle se marie à un militaire qui se lancera plus tard dans les assurances. De ce mariage naîtra trois filles, dont deux qui deviendront enseignantes.

Après son mariage, la vie l’a menée à Montréal, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, parce que son mari est muté dans les provinces maritimes, comme Halifax. Puis, en 1963, à Saint-Bruno-de-Montarville, où elle y demeure pendant une soixantaine d’années. « J’aime la ville. C’est un bel endroit pour les enfants. C’est pour cette raison, il y a tant d’années, que j’ai décidé de nous établir ici », relate la fêtée.

Elle s’est toujours considérée comme une fille de petite ville dans l’âme. Saint-Bruno-de-Montarville, avec son village, lui procure ce sentiment. Le centre traditionnel du village et l’église en pierre grise lui rappellent ses années d’enfance.

De la famille à la mairie

La famille a laissé sa marque à Saint-Bruno-de-Montarville quand on sait que son frère, Claude Allard, a été maire de la Ville. Le beau-frère de celle qui est née Suzanne Allard, Paul Quesnel, a pour sa part été conseiller municipal.

À 100 ans, Suzanne Warr est au Manoir Saint-Bruno depuis une décennie. Elle est maman de trois filles et grand-mère de deux petites-filles.

Suzanne Warr a occupé plusieurs rôles au cours de sa vie. Celui d’épouse, de mère, de grand-mère, de secrétaire de direction. Après avoir pris sa retraite, elle a décidé de fréquenter l’université à temps plein pour décrocher un baccalauréat ès arts.

À travers tout cela, le monde autour change à un rythme effréné. Suivre ce rythme signifie s’adapter à l’ère numérique et apprendre pour comprendre le monde dans lequel ses petites-filles évoluent.

Quand on lui demande ce qu’elle retient de sa vie, Mme Warr répond que tout était beaucoup plus simple dans son temps, et ce, même si aujourd’hui elle est branchée en technologie et qu’elle n’est pas intimidée par son iPad!

La venue de la télévision est un autre moment marquant quand on la questionne sur la plus grande invention du siècle. « Quand la télévision est arrivée, c’était quelque chose! La télé a changé les choses. »

L’année 2023 sera mouvementée pour cette Montarvilloise. Après avoir atteint les 100 ans, Mme Warr deviendra arrière-grand-maman en avril. Une première! « C’est une belle nouvelle! »

100 ans!

Le Manoir Saint-Bruno célébre ses résidents centenaires… En janvier, la direction a fêté les 100 ans de Lucienne Gravel. La semaine dernière, il s’agissait de l’anniversaire de Suzanne Warr. Ce n’est pas tout… « Nous avons deux autres résidents qui fêteront leurs 101 et 102 ans en mai!, nous dit Denise Parsons. La célébration est différente pour chacun de nos centenaires. Nous organisons l’événement selon les goûts et la personnalité de nos gens. »