La vigneronne florissante du Chianti

À 31 ans, ses vins ont été maintes fois primés et elle cultive 12 hectares de vignes dans le paysage enchanteur de la Toscane. Ceci n’est qu’un aperçu des réalisations de Paula Papini Cook, une Montarvilloise qui a réussi à tailler sa place comme jeune vigneronne en Italie.
La jeune femme a élu domicile dans la région viticole du Chianti en 2010 en devenant propriétaire du domaine Le Miccine. Une aventure emballante, mais qui n’a pas été de tout repos. « Les premières années ont été difficiles. Personne ne me connaissait, alors je devais faire ressortir la marque [notamment auprès des importateurs]. Mais cette année, ce sont eux qui sont venus chez moi », se réjouit-elle. Sans compter les nombreux touristes qui ne cessent d’affluer, surtout durant le mois d’août!
L’an dernier, le Miccine Chianti Classico 2013 a obtenu 95 points du prestigieux magazine anglais Decanter. En plus d’être vendus dans l’espace Cellier de la SAQ, les deux tiers de ses vins trouvent preneurs en Chine et aux États-Unis. D’ailleurs, la cuvée 2014 est maintenant servie au Babbo de New York, un restaurant italien n’ayant obtenu rien de moins qu’une étoile Michelin.
Dès qu’elle a pris possession du domaine vieux de 300 ans avec ses parents, le plan était de rester fidèle au principal cépage rouge du Chianti, le sangiovese. Ce qu’elle a respecté, même s’il n’est pas le préféré auprès du public international. Maintenant certifié bio, le domaine produit environ 30 000 bouteilles par année. Un volume modeste qui ne l’a toutefois pas empêchée de se démarquer du lot, constatant l’attrait grandissant des importateurs pour les petits producteurs. « Ils sont moins intéressés par les grandes marques, même si c’est pour des restos haut de gamme », souligne la vigneronne.

Une passion sans bornes

Paula a suivi une formation en agriculture à l’Université McGill, mais aussi en œnologie dans deux écoles supérieures de France et d’Italie. « Déjà, quand j’étais plus jeune, c’était dans mon idée de faire mes études en Italie. La connexion a toujours été très forte avec mes grands-parents, qui sont d’origine italienne », explique-t-elle.
C’était aussi le pays tout désigné pour faire le saut comme entrepreneure : « Ce sont des mentors avec qui j’ai travaillé qui m’ont incitée à avoir mes propres vignes pour exprimer toute la passion en moi. Je me suis laissé transporter par mon propre rêve. »
Un « big deal », car être viticultrice est un métier non traditionnel en Italie : « Ça reste encore un monde d’hommes. Les Italiens ne cachent pas qu’ils apprécient les femmes et dans le métier, c’est la même affaire! »

« Ce sont des mentors avec qui j’ai travaillé qui m’ont incitée à avoir mes propres vignes pour exprimer toute la passion en moi. Je me suis laissé transporter par mon propre rêve. » – Paula Papini Cook

Info dégustation

Le Miccine Riserva 2013, l’un des trois vins disponibles à la SAQ, tel que décrit par Paula : 100 % sangiovese, vieilli deux ans en fût de chêne. Au nez, on peut détecter des effluves de fruits rouges mûrs et d’épices. En bouche, on retrouve toutefois beaucoup de fraîcheur. Le vin s’harmonise bien avec un osso buco ou encore un plateau de charcuteries et de fromages.
Les touristes peuvent profiter de l’hébergement à la villa et aussi déguster les créations du chef. Pour plus d’infos : www.lemiccine.com.