La rue Principale, l’une des pires rues du Québec

Le palmarès des 10 pires routes du Québec publié le 16 mai par CAA-Québec place au quatrième rang la rue Principale, dans « la ville du bonheur » de Sainte-Julie.
Grenville-sur-la-Rouge, Mascouche et Montréal sont les trois villes qui devancent Sainte-Julie dans le palmarès de CAA-Québec sur les 10 pires routes du Québec.
C’est la rue Principale qui est directement visée par l’organisme. « En fait, ce n’est qu’une partie de la rue Principale, celle que les gens de Saint-Amable utilisent pour sortir de leur ville. Les routes entre deux municipalités sont toujours problématiques. C’était le même cas avec la rue Michael-Faraday qu’on refait cette année avec une entente avec l’autre ville et des subventions gouvernementales », précise Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie.
La Ville a pourtant investi de manière constante dans ses rues les cinq dernières années : « On parle d’une moyenne de 4,7 millions par année. L’investissement en infrastructures est en constante croissance », explique la mairesse.
Le problème que la ville rencontre, c’est qu’une très grande partie de son réseau routier a été fait il y a 30 à 35 ans. Aujourd’hui, toutes ces structures sont vieilles en même temps.

« On regarde tous les endroits pour essayer d’améliorer la situation, nous ne faisons pas ce travail en vertu d’un palmarès. » – Suzanne Roy

« Juste cette année, il y a une dizaine de rues à refaire, c’est beaucoup. Tout a été développé en même temps, c’est normal que nos rues arrivent à un moment de renouvellement aussi. »

Un palmarès qui ne plaît pas

Mme Roy dit ne pas tenir compte des résultats du palmarès de CAA Québec. « Je le soupçonne d’ailleurs de ne pas être voté majoritairement par des Julievillois, ironise-t-elle. On regarde tous les endroits pour essayer d’améliorer la situation, nous ne faisons pas ce travail en vertu d’un palmarès. »
La Ville semble plutôt prioriser les rues où un bris d’aqueduc, un bris d’égout, l’usure de l’asphalte sont signalés. En fonction de ces critères, un plan d’intervention est appliqué pour l’ensemble des rues qui sont placées par ordre de priorité « et pas en fonction de celui qui crie le plus fort. Dans certaines rues, si on n’intervient pas maintenant, parce que ça touche le sous-sol, les travaux risquent de coûter deux fois plus cher. Cela fait des années que l’on fonctionne comme ça pour justement éviter que le choix des rues soit fait en fonction de la hauteur des cris. »

La rue principale

Plusieurs municipalités ont figuré plusieurs années, pour les mêmes rues, sur le palmarès de CAA Québec; cela ne sera pas le cas de la rue Principale à Sainte-Julie, non pas parce qu’elle a été citée pour être l’une des rues les moins reluisantes du Québec, d’après Mme Roy, mais parce que les travaux étaient prévus.
« La rue principale fait partie de notre plan d’intervention. Elle fait partie des rues que l’on a priorisées avec la MRC en ce qui concerne le plan des routes locales dans l’ensemble de la MRC, un peu comme on l’avait fait avec la réfection de la rue Michael-Faraday. La rue Principale va faire l’objet d’une demande de subvention pour être restaurée, mais on parle d’un tronçon de rue où il y a très peu de résidences et où il y a des coûts très importants. »
Et la municipalité semble bien avoir l’intention de chercher toutes les subventions nécessaires pour renouveler son réseau routier. « Il est toujours préférable d’agir en prévention, cela nous évite de faire des interventions majeures sur des rues. »
La mairesse se satisfait cependant de son réseau routier, qu’elle juge « en bon état, même s’il faut continuer à l’entretenir ».
Sur le plan de l’entretien, les fonds de la municipalité semblent à la hauteur. En allant dans la réfection majeure des routes, pour Sainte-Julie, comme pour beaucoup d’autres Villes, il est indispensable de faire appel aux programmes de subventions. Des démarches qui ralentissent souvent les travaux.
« Cette année, nous pourrons en bénéficier et c’est pour cela qu’on a fait beaucoup d’artères importantes à Sainte-Julie. Mais les travaux d’infrastructures sont toujours une pression sur les budgets. Un budget qui est d’ailleurs augmenté cette année », de conclure Mme Roy.
 
Question aux lecteurs : Comment percevez-vous l’état du réseau routier dans votre ville?