La plateforme où le citoyen s’exprime

Parole aux Grandbasilois

Plusieurs citoyens sont intervenus lors de la Parole aux Grandbasilois, dans le cadre de l’assemblée ordinaire du mois de mars, à Saint-Basile-le-Grand.
Plus de 40 personnes dans l’assistance. Deux heures d’interventions, de questionnements, d’échanges, lors de cette Parole aux Grandbasilois; une période qui, faut-il le souligner, dépassait rarement 30 minutes à l’époque du maire sortant, Bernard Gagnon. Comme quoi un changement d’administration – l’arrivée d’un nouveau maire, d’une équipe de conseillers différente – peut apporter son lot de nouveautés au sein d’une municipalité.

« Les gens ont besoin de s’exprimer. » – Yves Lessard

Un changement que le maire actuel, Yves Lessard, approuve, malgré quelques longueurs, certaines répétitions aussi. Le sujet de la hausse de l’avis d’imposition, par exemple, ou encore, les travaux d’agrandissement de la mairie et la réfection des infrastructures, reviennent sur la table mois après mois. « À la suite du dépôt du budget, en décembre, je laisse quelque temps aux gens pour ventiler sur les hausses de taxes. Je laisse aussi plus de latitude aux citoyens qui interviennent pour la première fois au micro », de commenter M. Lessard, au téléphone avec le journal Les Versants.
Il poursuit : « À l’avenir, il faudra peut-être serrer les interventions afin de laisser la chance à d’autres de parler. Or, c’est délicat, car la Parole aux Grandbasilois est le seul endroit où les citoyens peuvent venir s’adresser au conseil municipal. Peut-être mieux encadrer les intervenants qui prennent la parole, sans toutefois les limiter… »
L’assistance aux assemblées du conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand n’est plus ce qu’elle était, et ce, depuis les élections municipales de novembre 2017. En effet, dès la première réunion mensuelle, le 20 novembre 2017, une vingtaine de personnes s’étaient déplacées pour assister à la rencontre. Au cours du règne de Bernard Gagnon, seuls quatre ou cinq fidèles Grandbasilois prenaient part aux rendez-vous mensuels. Depuis, il ne se passe pas une assemblée où la salle n’accueille pas de 20 à 40 citoyens à la fois. Quand on lui demande comment il explique un tel engouement pour les séances régulières, Yves Lessard répond que « les gens ont besoin de s’exprimer ». Il ajoute : « Je trouve ça heureux si on a pu apporter ça de plus à la population, puisque c’est le lieu d’expression du citoyen. »
Une quinzaine de résidants se sont adressés aux élus lors de cette Parole aux Grandbasilois. Les sujets étaient variés, bien que ceux-ci avaient pour la plupart déjà été abordés précédemment.

La chaussée glacée fait réagir

Claude Hivon, par exemple, en avait long à dire aux membres du conseil municipal. D’abord sur l’état des routes glacées. Grand marcheur, il a évoqué des dangers à circuler sur le boulevard du Millénaire, la rue Principale, la piste cyclable qui longe la voie ferrée, les trottoirs… tous des endroits difficilement praticables, non seulement pour les automobilistes, mais aussi pour les piétons, selon M. Hivon. « Malgré un hiver exceptionnel, ce n’est pas un problème unique à cette saison. Chaque année, c’est comme ça à Saint-Basile-le-Grand! »
Des propos que M. Archambault, un résidant de la rue Amédée-Larivière, a soutenus : « Le déneigement a toujours été une faiblesse à Saint-Basile-le-Grand, a-t-il mentionné, une remarque qui a fait sursauter le directeur général, Jean-Marie Beaupré. Je sais que vous n’avez pas le contrôle sur plusieurs aspects, mais ce n’est pas normal que la “gratte” passe à 10 h en semaine sur la rue Principale. »
M. Beaupré a pris la parole à la suite de ce commentaire : « Le tracé pour déneiger tout le secteur sud, dans lequel vous habitez, prend quatre heures. Ça se peut que lorsque vous remarquez la déneigeuse à 10 h, elle soit passée plus tôt, à l’aube. Entre-temps, les précipitations ne s’arrêtent pas. »
Toujours sur le même sujet, Jacques Beaulieu, de la montée Robert, a été virulent à l’endroit du maire et des conseillers : « Mettez au moins du sable! Ma femme est tombée sur la glace; nous avons passé 14 heures à l’urgence! J’ai bien pensé à vous poursuivre! »
Enfin, un dernier individu, dont le nom a échappé au journal, a aussi avancé le dossier du déglaçage des rues. Selon lui, « c’est toujours la même chose à Saint-Basile-le-Grand depuis 10 ans ». Il a notamment déclaré que « les routes en Syrie et à Bagdad étaient en meilleur état qu’à Saint-Basile-le-Grand ».
À cette série de reproches concernant l’état de la chaussée, le maire Lessard a rétorqué : « Le problème qui se pose avec la glace, c’est qu’il y a eu un contexte où se sont succédé des conditions climatiques exceptionnelles, dont 17 périodes de gel et de dégel. En janvier, nous avons déneigé les artères principales, et le lendemain, il y a eu des précipitations et de la pluie verglaçante. Tout ça a gelé, avec les conséquences que nous savons. Mais il y a des routes à Beloeil, à Sainte-Julie et ailleurs qui sont dans la même situation. C’est une année exceptionnelle à cet égard », a-t-il tenu à rappeler.

Autres sujets en vrac

Quelques autres dossiers ont aussi été évoqués pendant les interventions citoyennes. Entre autres les projets de développement résidentiel potentiel, comme le secteur de la gare, « afin de récupérer des revenus et se sortir de cette situation », le circuit de voitures téléguidées, les différents écarts dans les rôles d’évaluation de plusieurs personnes, les travaux à la mairie.
La prochaine assemblée de Saint-Basile-le-Grand aura lieu le lundi 1er avril.
QUESTION AUX LECTEURS :
Êtes-vous déjà intervenus à la Parole aux Grandbasilois?