La parole aux élus du Parti montarvillois

Le maire Martin Murray dans la tempête

Les trois élus représentant le Parti montarvillois, Martin Guevremont, Isabelle Bérubé ainsi que Vincent Fortier, ont commenté la tempête à laquelle fait face leur maire, Martin Murray.
Le journal Les Versants a questionné chacun des trois membres du Parti montarvillois vendredi. Certains ont été plus loquaces que d’autres.

Vincent Fortier

Le nouveau venu en politique municipale, Vincent Fortier, a déclaré qu’il ne donnerait aucune entrevue « pour l’instant », puisque les conversations entre les élus avaient eu lieu à huis clos. « Par respect pour mes collègues, ce ne serait pas approprié de m’avancer sur quoi que ce soit à propos de ces discussions. » Vincent Fortier n’a pas voulu confirmer qu’il y avait bien une lettre dans laquelle des demandes claires s’adressaient au maire : « Je ne vais rien confirmer. Maintenant, je serais mal à l’aise d’en dire plus. Ce n’est pas dans mes habitudes de patiner. »

Martin Guevremont

Le conseiller municipal Martin Guevremont, en place pour un deuxième mandat, a été plus volubile. Il affirme en premier lieu que la lettre existe bel et bien. Or, les discussions qui ont eu lieu entre les élus à la suite de la réception de ce document, lundi dernier (le 11 février), se sont tenues à huis clos. Il se questionne :« D’où vient le coulage de l’information? »
Martin Guevremont appuie-t-il l’opposition et les indépendants dans leurs demandes? Le conseiller responsable des sports et loisirs et des travaux publics dit qu’il va toujours se rallier du côté du gros bon sens. À propos des changements exigés, qui concernent le maire, il estime qu’il y a dans cette lettre « des choses avec laquelle ça fait du sens »; par contre, « ce n’est pas tout le contenu de la lettre qui a du gros bon sens ». À la suite de la rencontre plénière, lors de laquelle tous les élus étaient réunis, il a été question du document et des conditions auxquelles doit se plier le maire. La situation a été mise à l’ordre du jour. « Martin [Murray] aura à s’ajuster », a reconnu Martin Guevremont.

« D’où vient le coulage de l’information? » – Martin Guevremont

Quand on l’interroge à savoir comment se déroulent les relations entre les élus du Parti montarvillois, les membres de l’opposition et les conseillers indépendants, Martin Guevremont observe que « chacun apporte sa contribution, chacun a un talent à donner ». Il ajoute : « Les relations sont correctes, selon moi. La question est de savoir si nous sommes capables de travailler ensemble; j’espère que oui. » À la lumière de la rencontre tenue le 11 février, le conseiller du district 4 « a espoir » que les choses s’améliorent.
Le Parti montarvillois a perdu des plumes depuis juillet 2017. En effet, c’est à partir de cette date que ses membres ont commencé à quitter le bateau. La première, Marilou Alarie, est devenue indépendante. Un an après son élection, Caroline Cossette a été la suivante à se retirer du Parti montarvillois afin d’être indépendante. Au début du mois de février, le conseiller Jacques Bédard a aussi claqué la porte du parti en question. Enfin, ramenons le cas de la conseillère du district 8, Michèle Archambault, qui s’est retirée de la course aux élections municipales, en août 2017, quittant la vie politique pour des raisons personnelles.
« Est-ce qu’il existe une fracture entre les membres actuels du Parti montarvillois? » a-t-on demandé à Martin Guevremont. « Depuis le jour 1, on s’aligne sur les principes et les engagements du Parti montarvillois. Cependant, je n’ai pas la prétention de dire que je pense comme eux. Il est clair que chacun a sa propre pensée; aux assemblées, il y a eu des votes pour et des votes contre. Mais on s’aligne sur les grands enjeux », répond le principal intéressé, qui dément être le porte-parole du Parti montarvillois. « On veut me prêter des intentions, mais je ne suis pas un porte-parole. »

Isabelle Bérubé

De son côté, la conseillère Isabelle Bérubé, également en poste pour un deuxième mandat, soutient que la situation a été traitée en séance plénière et que ce document aurait dû demeurer confidentiel. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’il reste deux ans et demi à notre mandat, et en tant qu’élus, nous continuerons à travailler et à collaborer ensemble. »
Quant aux relations entre les élus, « elles sont très bonnes », d’après Isabelle Bérubé, qui rappelle le mandat de chacun, soit de « protéger l’institution qu’est la Ville ». Pour ce faire, une collaboration entre tous les élus sera nécessaire au cours des quelque 30 mois à venir avant la prochaine campagne électorale.
Unique femme élue au sein du Parti montarvillois, Mme Bérubé réitère que le premier magistrat de Saint-Bruno est encore à la hauteur de son rôle.
Lorsqu’on lui demande si l’ultimatum lancé à M. Murray a été fait au profit de la population ou plutôt à l’avantage des membres de l’opposition et des élus indépendants, Isabelle Bérubé s’empresse de déclarer : « Poser la question, c’est y répondre. »

L’entrevue de Vincent Fortier

À la suite de la parution sur le site Internet d’un premier article exclusif par Les Versants, Vincent Fortier a rappelé la rédaction. Il a commenté la lettre dont le journal a obtenu copie : « Quand on prend l’entièreté du document, je suis surpris par certaines demandes. Par contre, plusieurs autres sont de l’ordre du gros bon sens. Ça va de soi si nous voulons travailler entre conseillers. Ces demandes sont légitimes et bienvenues, c’est la raison pour laquelle je suis d’accord avec certaines d’entre elles. »
Concernant les relations, le conseiller note qu’entre élus, il y a « un devoir de travailler ensemble, et ce, peu importe qui ils sont et d’où ils viennent ». Selon lui, il y a, avec certains, des différences d’opinions, avec d’autres, des discussions plus tendues. « Il faut passer par-dessus ça. »
Quant à savoir si la démarche entreprise à l’endroit de Martin Murray sert la population ou l’intérêt de certains, Vincent Fortier souligne : « J’ai beaucoup de difficulté à voir que ce serait au profit de la population. »

QUESTION AUX LECTEURS :

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