La pandémie aggrave les cas

Centre de pédiatrie sociale en communauté de Longueuil

Organisée au profit du Centre de pédiatrie sociale en communauté de Longueuil, la Guignolée du Dr Julien se déroulera virtuellement ce samedi 12 décembre. On discute des besoins de plus en plus criants du centre avec la Dre Karine Falardeau.

Les dons versés lors de la Guignolée du Dr Julien servent à soutenir les centres de pédiatrie sociale en communauté à travers le Québec. Le personnel de ces endroits soigne et outille les enfants, accompagne leur famille pour leur offrir une chance de développer leur plein potentiel. En ligne, il est possible d’offrir un don local (http://pediatriesocialelongueuil.org), qui ira directement au Centre de pédiatrie sociale en communauté de Longueuil.

« C’était déjà fragile auparavant… » – Dre Karine Falardeau

Grâce à l’intervention de différents organismes communautaires et du Centre de la petite enfance l’Attrait mignon, accompagnés par la Fondation du Dr Julien, un Centre de pédiatrie sociale s’est implanté dans le quartier Sacré-Cœur, un secteur défavorisé de Longueuil. « En santé, les besoins sont énormes. Il y a un manque de ressources humaines et financières qui fait en sorte qu’aujourd’hui, on éteint des feux. Nous avons besoin d’un filet de sécurité avant que la situation ne dégénère », nous racontait Dre Karine Falardeau l’année dernière, à l’approche de la première Guignolée du Dr Julien en sol montarvillois. C’était aussi avant l’apparition d’une pandémie mondiale.

Les effets de la pandémie

Un an plus tard, quel est le portrait de la situation? À cette question, Dre Falardeau répond qu’elle est « vraiment horrible ». En entrevue avec Les Versants, elle précise : « C’était déjà fragile auparavant… la pandémie est venue aggraver bien des cas. Il y a peu de situations qui se sont améliorées. On constate la différence en santé mentale, autant chez les enfants que chez les parents. Nous sommes en train d’observer les conséquences de la première vague du confinement. »

Isolés, à l’écart de l’école, sans contacts sociaux, à la maison en télétravail… les gens ont été isolés socialement pendant plusieurs semaines au printemps dernier. « Il y a plusieurs facteurs, mais prenons juste les enfants enfermés à l’intérieur qui jouent aux jeux vidéo. Il y a beaucoup de situations préoccupantes; j’en vois quotidiennement », dit-elle.

Jeudi dernier, le premier ministre François Legault a finalement décidé d’interdire les rassemblements pour Noël. Au cours de la même journée, le gouvernement a fermé la porte à une éventuelle reprise du sport organisé chez les jeunes. Pour ces raisons, Dre Karine Falardeau appréhende que les choses iront en empirant. « Les célébrations de Noël, c’était une lueur d’espoir qui vient de s’éteindre. On a espoir de pouvoir accompagner les jeunes, mais les trois prochains mois seront difficiles. Tant que la population ne sera pas vaccinée, la situation s’annonce difficile. »

Dre Karine Falardeau poursuit : « Les cas de stress et d’anxiété sont en hausse à cause de la situation due à la COVID-19. C’est l’inconnu. Il y a de l’inquiétude chez les enfants, qui non seulement craignent d’être atteints du virus, mais qui sont aussi inquiets pour la santé de leurs parents et de leurs grands-parents. Les problèmes de santé mentale resurgissent en ce moment; il y en a moins en santé physique, bien qu’il y en ait quand même. »

De son côté, le Montarvillois Joël Boucher, qui s’implique bénévolement pour la cause du Centre de pédiatrie de Longueuil, estime que les moyens pour rejoindre les gens et faire appel à leur collaboration et à leur générosité ont diminué depuis le début de la pandémie, pour diverses raisons. « La pandémie aggrave dramatiquement la vulnérabilité des enfants. »

Les dons récoltés pour le Centre de Longueuil permettront d’obtenir plus de ressources, davantage de personnel pour accompagner individuellement les jeunes et soutenir les familles.

QUESTION AUX LECTEURS :

Avez-vous constaté une détresse chez vos enfants?