La locataire revient sur l’incident

Incendie à Saint-Bruno-de-Montarville

La locataire du logement situé au coin des rues De Chambly et du Ruisseau, à Saint-Bruno-de-Montarville, où un incendie s’est déclaré sur le balcon en juillet dernier, souhaite donner sa version des faits.
Le feu s’était déclaré dans la nuit de vendredi à samedi, le 14 juillet dernier, en prenant naissance sur le balcon d’un logement du 2e étage. L’incident n’a fait aucun blessé; par contre, il a jeté à la rue une mère et ses deux enfants.

« Je ne fume pas! » -Zahida Nehar

Pas une fumeuse

Dans son explication, le chef de division en fonction supérieure du Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil, Alain Lessard, avançait « que le feu a pris naissance dans un pot de fleurs à cause d’un article de fumeur. C’est ce que nous suspectons, car le contenant était calciné. Nous avons trouvé un briquet sur place. » Or, la locataire Zahida Nehar crie à l’injustice, puisqu’elle doit maintenant subir les conséquences de cette information auprès du propriétaire, de la compagnie d’assurances et de son entourage. « Je ne fume pas! Oui, il y avait bien un briquet dans la pièce, parce que je partais en camping le lendemain, mais je ne fume pas! Je suis infirmière : je soigne les gens qui fument, j’ai vu les dégâts que ça cause pas à peu près! » D’après elle, ce serait une défaillance électrique qui aurait causé le début de l’incendie.
Rencontrée par le journal Les Versants, Mme Nehar rappelle les moments avant l’incendie : « Je suis allée me coucher vers 22 h. Le lendemain, je devais partir en moto pour un séjour au lac Champlain. Mais au cours de la nuit, j’ai été réveillée par une forte odeur de brûlé. C’était le revêtement extérieur qui passait au feu; il y avait une ligne verticale de flammes dans le cadrage du hangar annexé au balcon. »
La Montarvilloise soutient que si elle n’avait pas laissé les fenêtres donnant sur le balcon, dont celle de la porte-fenêtre, ouvertes, elle n’aurait probablement pas perçu l’odeur de la fumée… « Lorsque j’ai vu ce qui se passait, j’ai pensé fermer la porte-fenêtre afin d’éviter que le feu se propage à l’intérieur, et je suis allée téléphoner. »
Dans la confusion, elle indique que selon elle, il était alors entre 3 h 30 et 3 h 45 de la nuit. Du côté du Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil, qui a envoyé sur les lieux environ 25 sapeurs, Alain Lessard avait répondu que « l’appel a été reçu vers 4 h 15 pour un incendie qui s’est amorcé à même le balcon ».
Au téléphone, Mme Nehar informe les pompiers du début de l’incendie et se fait dire de sortir rapidement. « J’ai fait ni une ni deux et j’ai quitté l’appartement avec ma doudou. Je suis allée réveiller les gens aux autres étages », se souvient la femme. Elle compte sept personnes dans le bloc, et parmi ces autres occupants, une dame âgée, ainsi qu’une mère et ses enfants. « Nous sommes tous sortis », poursuit la sinistrée, qui qualifie l’intervention des pompiers de « très efficace ».

Aide de la croix-rouge

Elle souligne aussi la présence de la Croix-Rouge, qu’elle remercie pour l’aide apportée. Au cours des jours qui ont suivi le sinistre, Zahida Nehar a logé au motel Le Mirage, à Saint-Basile-le-Grand : une chambre pour le samedi de l’incendie, et une chambre double pour le dimanche, afin d’héberger ses enfants qui sont revenus de chez leur père. La Croix-Rouge avait aussi remis à Mme Nehar des bons pour se nourrir dans quelques restaurants de Saint-Bruno-de-Montarville. « C’est très utile tout ce que la Croix-Rouge nous offre. C’est une chance que ça existe. »

Cause inconnue

Puisque l’incendie ne s’était pas propagé et a été contenu au balcon, les occupants des autres logements ont pu réintégrer leur demeure. Pas Mme Nehar, qui a préféré se reloger depuis à une nouvelle adresse du boulevard Seigneurial : « Mon fils a passé tout son primaire, de la maternelle à la 5e année, à l’École Mgr-Gilles-Gervais. Si je devais déménager, je tenais mordicus à rester à Saint-Bruno afin qu’il puisse continuer avec ses amis. » Joint par le journal ce lundi afin d‘avoir une mise à jour du dossier, le chef de division du Service de sécurité incendie, Normand Lavallée, avance qu’après l’enquête des pompiers et considérant l’état des dommages sur les lieux, les causes du sinistre demeurent indéterminées. « Vu l’ampleur de l’incendie, il a été difficile d’identifier ce qui a pu déclencher le feu. Toutes les avenues ont été étudiées, dont la défaillance électrique qui est l’une des hypothèses avancées, mais c’est impossible de le déterminer avec certitude. »