La Futaie tente de séduire les Montarvillois

Projet de développement résidentiel dans le Boisé des Hirondelles

« C’est un projet qui me tient très à cœur. Ça fait six ans que je suis impliqué dans le projet et qu’on le peaufine. Personnellement, et grâce à la qualité des professionnels qui ont été engagés pour travailler dessus, je suis certain que dans cinq ou dix ans je serai très satisfait du résultat », a commenté d’entrée de jeu M. Massicotte, lors de la conférence de presse.

L’objectif de la soirée portes ouvertes était très clair : démontrer à la population montarvilloise que La Futaie se veut un projet en continuité avec le milieu résidentiel, respectueux de la diversité des milieux naturels du site tout en mettant en valeur l’environnement. Selon les professionnels, ce quartier résidentiel se démarquera par la sobriété et la qualité de l’architecture, ainsi que les moyens protecteurs de l’environnement qui seront employés. Il cherchera aussi à établir un équilibre entre la nature et la construction, entre les styles contemporain et vermiculaire.

« Tout ce que nous voulons faire, c’est créer un lieu différent, bucolique, qui aura un rapport avec l’environnement, différent de ce que l’on voit un peu partout, de mentionner Maxime-Alexis Frappier, de la firme ACDF* ARCHITECTURE. Avec ce projet, chaque maison aura une identité unique parce qu’elle devra, obligatoirement, travailler avec les composantes de son terrain, ce qui rendra chaque projet harmonieux avec son environnement. » Les futurs propriétaires devront donc se plier aux lignes directrices imposées par les concepteurs du projet.

Lignes directrices

Le projet de La Futaie compte trois lignes directrices : le développement durable et l’écologie, l’architecture du paysage, et l’architecture des demeures. Du point de vue du développement durable et de l’écologie, il sera entre autres question de prévoir un périmètre de trois mètres autour des limites des terrains afin de protéger et préserver les secteurs naturels existants; de restaurer les secteurs endommagés pour fournir et maintenir la biodiversité; de limiter la perturbation et la pollution de l’écoulement naturel des eaux en gérant le ruissellement des eaux pluviales (fossés et bassin de récupération d’eau); de limiter les systèmes d’éclairage intense pour atténuer la pollution lumineuse; et d’aménager le paysagement en fonction de la botanique en place.

En ce qui a trait à l’architecture du paysage, le projet préconise l’utilisation modérée de clôtures, de murets, de barrières et de massifs arbustifs pour maintenir l’impression d’espaces vastes; la conservation des éléments physiques importants pour laquelle les propriétaires devront soumettre un plan détaillé qui illustrera les zones protégées dans le cadre des aménagements proposés; la conservation à l’état naturel de la rue à sens unique (non asphaltée); l’enfouissement des raccordements électriques et de télécommunication sous l’allée d’accès automobile; l’acquisition d’un permis pour tout arbre abattu sur les terrains, dont 1 200 sont répertoriés; et bien d’autres.

Quant à l’architecture des futures résidences, celle-ci sera soumise à de hauts standards afin d’assurer la qualité paysagère offerte aux habitants et visiteurs, de maximiser l’ensoleillement de chaque propriété et de limiter l’impact du développement sur le paysage naturel. Les critères touchent entre autres le volume de la résidence, qui ne devra pas dépasser 40 % du terrain, le choix des toitures, des matériaux, des couleurs, des portes et fenêtres, etc.

Le projet détaillé est disponible sur le site Internet www.projetlafutaie.com, dans le document Projet de développement de La Futaie. De plus, ceux qui souhaitent faire part de leurs commentaires peuvent le faire aussi au moyen du site.

Construire en temps et lieu

Attendant le feu vert de la Ville de Saint-Bruno pour lancer son projet, M. Massicotte ne peut encore affirmer d’ici combien de temps les premiers résidants pourront s’installer, ni même pendant combien de temps le boisé sera en chantier. « La mesure la plus importante actuellement pour nous n’est pas la rentabilité, mais plutôt le fait que le projet est avant-gardiste. Ça se peut que la construction prenne dix ou quinze ans. Ça se peut que l’on ne vende que deux ou trois terrains par année, mais c’est le choix qu’on a fait, que l’on pense le plus responsable », précise-t-il. Il assume pleinement le fait qu’il devra verser encore quelques millions de dollars pour la réalisation de La Futaie.

Selon une source du journal, le prix des futures résidences se situerait autour d’un million de dollars; information qui n’a pas pu être confirmée puisque, aux dires de M. Massicotte, aucune étude coûts-bénéfices n’a encore été faite.