La démission de Valérie Sirois

Conseillère municipale à Saint-Basile-le-Grand

La conseillère municipale du district 3 dans Saint-Basile-le-Grand, Valérie Sirois, a remis sa démission le 29 octobre dernier. Une élection partielle sera annoncée d’ici le 3 décembre prochain.
Quelques jours avant que la conseillère municipale Caroline Cossette claque la porte du Parti montarvillois, à Saint-Bruno, et devienne élue indépendante, Valérie Sirois déposait sa démission sur le bureau du maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard. Celui-ci a officialisé le départ de la conseillère lors de l’assemblée régulière, le 5 novembre.
Celle qui est propriétaire du commerce Ô Bokal a accepté de se confier au journal Les Versants afin d’expliquer sa décision. « Je n’avais plus le temps de remplir mon rôle de conseillère municipale, commence Valérie Sirois. J’ai une vie professionnelle et une vie personnelle trop chargées pour m’impliquer en politique. Le temps me manquait et je n’arrivais pas à m’y consacrer à 100 %. Je n’avais pas le choix de prendre cette décision. »

« Je n’avais plus le temps de remplir mon rôle de conseillère municipale. J’ai une vie professionnelle et une vie personnelle trop chargées pour m’impliquer en politique. » – Valérie Sirois

Avec trois enfants à la maison et la gestion d’une entreprise locale, Valérie Sirois déclare qu’elle délaisse la politique pour prioriser sa vie familiale et son engagement professionnel. « Ma priorité va à ma famille et à mon commerce. »
Mme Sirois souligne qu’elle préfère laisser sa place à quelqu’un d’autre plutôt que de ne pas s’investir complètement dans son rôle d’élue municipale. « Il ne faut pas chercher plus loin… c’est la seule raison, un manque de temps flagrant », assure-t-elle.
Elle ne cible pas non plus un événement précis qui l’aurait incitée à se retirer de la scène politique.

Retour sur l’élection municipale

Rappelons que le 5 novembre 2017, soirée d’élections municipales, Line Marie Laurin et Valérie Sirois, deux candidates du Parti grandbasilois, avaient été élues au scrutin. À la tête de ce parti, Maurice Cantin briguait la mairie en remplacement du maire sortant Bernard Gagnon. Or, c’est Yves Lessard, de retour sur la scène politique, qui a obtenu davantage de votes. Avec leur victoire électorale, Josée LaForest, Richard Pelletier, Guy Lacroix et Émile Henri, des candidats indépendants, sont venus se greffer pour former le conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand.
Dans le district 3, Valérie Sirois, nouvelle candidate à s’être jointe au Parti grandbasilois en début de campagne, avait obtenu la confiance des citoyens, qui l’ont préférée à Henry Skene (495 contre 349), soit 58,65 % des bulletins de vote. « En effet, je suis au courant de cette démission, [mais] pour moi, il est encore tôt pour prendre une décision; ceci implique beaucoup de temps et d’efforts. Je prendrai un moment pour étudier mes options », déclare Henry Skene, joint par le journal.
La Grandbasiloise avait été assermentée le 10 novembre 2017. Elle avait alors affirmé « solennellement [son] intention d’exercer [ses] fonctions avec honnêteté et justice dans le respect de la Loi sur les cités et villes et du Code d’éthique et de déontologie des élus ».
Quand on lui demande ce qui l’a menée à se présenter en politique au départ, Valérie Sirois répond qu’elle voulait prendre sa place au sein d’un conseil municipal. Elle a été surprise par l’implication et le temps qu’elle devait consacrer à son nouveau statut.
Le journal lui a aussi demandé si elle se plaisait en politique municipale. Valérie Sirois répond positivement. « Oui! Par contre, je n’étais pas là à 100 %. »
D’autre part, la mère de famille ne considère pas sa démission comme un geste d’abandon auprès des citoyens du district 3 qui lui ont fait confiance. D’après elle, les résidants seront mieux servis à la suite de l’élection partielle. « Je ne vois pas ma démission comme un geste d’abandon des citoyens, mais plutôt comme un gain pour eux. Ils gagneront quelqu’un de plus investi et qui les représentera mieux », poursuit Valérie Sirois, qui estime que plusieurs comprendront son choix.
Dans un communiqué, publié le 6 novembre, la Ville de Saint-Basile-le-Grand et les membres du conseil municipal « remercient Valérie Sirois pour son implication et lui souhaitent bon succès dans la poursuite de ses projets ». Pour le maire Yves Lessard, le départ de Valérie Sirois est malheureux. « C’est dommage qu’une question de disponibilité empêche Mme Sirois de remplir ses fonctions car elle possède un beau potentiel pour servir la communauté. Je comprends qu’elle a d’autres engagements, professionnels et personnels. Quand on a la fonction de conseiller municipal, il faut mettre du temps pour faire une différence. C’est louable qu’elle le réalise et qu’elle décide de se retirer. Je salue cette façon de faire. »
Conseiller municipal à Saint-Basile-le-Grand de 2001 à 2004, Yves Lessard est ensuite devenu député fédéral au Bloc québécois, de 2004 à 2011. Son départ avait aussi annoncé la tenue d’une élection partielle.
QUESTION AUX LECTEURS :
Réussissez-vous bien la conciliation travail-famille?