Investir en développement social pour faire rouler l’économie

Plus d’une centaine de personnes se sont réunies aujourd’hui pour le rendez-vous des partenaires en développement social au Centre Marcel-Dulude à Saint-Bruno.
Divers acteurs en développement social ont participé à cet événement qui avait pour objectif d’identifier les enjeux et les solutions à l’immigration, à la réussite éducative et à l’inclusion sociale et économique sur le territoire de l’agglomération de Longueuil.
Selon Monique Bastien, conseillère municipale de Longueuil, il s’agissait d’une occasion qu’on n’avait pas vue depuis plusieurs années : « C’est le premier événement d’envergure pour le territoire depuis la fermeture de la Conférence régionale des élus (CRÉ) en 2016. La rencontre d’aujourd’hui est le coup d’envoi afin de relancer la concertation et la mobilisation des acteurs en développement social. »
Tous sont d’accord pour dire qu’aujourd’hui, le développement social est une responsabilité partagée; c’est pourquoi l’événement se faisait avec la collaboration du ministère de l’Immigration, de la Commission scolaire Marie-Victorin, du CISSS Montérégie-Est ainsi que de la Direction régionale de Services Québec de la Montérégie.

Comment le développement social peut-il contribuer à l’essor économique?

C’est sous le thème « Parce qu’investir en développement social, c’est aussi faire rouler l’économie » que les participants ont pu échanger sur les différents aspects du développement social.

« Nous devons tous nous assurer que le développement économique se fasse sans exclure personne, car chacun contribue à sa façon à faire rouler l’économie. » – Martin Boire

Martin Boire, directeur général de la Corporation de développement communautaire de Longueuil (CDC), considère qu’il est crucial de soutenir les immigrants en investissant dans les programmes sociaux afin que ces personnes vivent dans de bonnes conditions de vie et se développent à leur plein potentiel.
« En améliorant les conditions de vie de ces personnes, nous augmentons leur pouvoir d’achat et leur capacité à participer à la vie économique, explique-t-il. Nous devons tous nous assurer que le développement économique se fasse sans exclure personne, car chacun contribue à sa façon à faire rouler l’économie. »

Relations interculturelles, réussite scolaire et pauvreté

Les participants ont également discuté de l’importance des initiatives dans les différents milieux, tels qu’à l’école et dans les villes.
Le logement social fait notamment partie des solutions pour améliorer les conditions de vie, comme l’exprimait Mary Claire Mac Leod, directrice générale de l’Entraide Chez Nous : « Ces personnes ne peuvent pas se développer et participer à la société lorsqu’elles vivent elles-mêmes dans des logements inconvenables. »
Les partenariats entre les milieux scolaire et communautaire sont également importants pour le développement d’une communauté viable : l’École secondaire Antoine-Brossard en est un exemple. D’après la directrice adjointe Karine Labelle, cette école accueille beaucoup d’élèves immigrants : un élève sur dix serait en classe d’intégration. Afin d’aider ceux-ci et leurs parents à s’adapter à la nouvelle société, l’école a fait affaire avec un organisme d’intégration interculturelle pour créer un pont d’entraide avec les familles.
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) était aussi présent au rassemblement. Le chef du SPAL, Fady Dagher, a présenté sa vision des choses et a annoncé que la police travaillait à être plus proche de la communauté. « Au fil du temps, la culture policière est devenue une culture de combattants du crime, on veut maintenant passer à une culture de police de proximité et de concertation, où nos policiers agissent avec sensibilité avec les citoyens », a-t-il déclaré.
Le SPAL entendrait instaurer une approche territoriale afin que les agents restent ancrés dans leur secteur, du parrainage de famille, des formations sociocommunautaires, etc.
Au terme de cette journée de panels et d’ateliers, les intervenants s’attendent à être en mesure de poser le premier jalon vers une vision commune d’intervention, afin que les acteurs sociaux deviennent des moteurs de l’économie.