Des idées de grandeur pour le transport

Une quarantaine de Montarvillois ont pu exprimer leurs besoins lors de la consultation publique sur le transport que le Réseau de transport de Longueuil (RTL) tenait hier soir au Centre Marcel-Dulude.
Environ 45 citoyens ont participé à cette consultation publique. Toutefois, les organisateurs et les élus de Saint-Bruno s’attendaient à une plus grande participation, puisque le Centre Marcel-Dulude était préparé pour recevoir au moins 200 personnes.
C’est par groupe de quatre ou cinq personnes que les citoyens ont pu travailler sur la nouvelle desserte de transport collectif du RTL. Pour commencer, on leur a demandé de dessiner le réseau de leurs rêves, tout était permis.
Dans la plupart des idées proposées, on tenait pour acquis que la gare de Saint-Bruno serait relocalisée près du sud 116. « Il faut impérativement que la gare de train de banlieue soit relocalisée proche d’où les gens vivent », disait une citoyenne.
Une majorité de gens souhaitaient augmenter la fréquence des trains de banlieue et des autobus hors pointe, comme en milieu de journée et en soirée.
Cette gare devenait alors une pièce importante pour la mise en place d’un pôle intermodal afin d’y ajouter des lignes d’autobus, telles qu’une ligne pour desservir le sud 116 et des autobus express pour le Réseau express métropolitain (REM) et le Cégep Édouard-Montpetit. « On trouve aberrant que les jeunes de Saint-Bruno, qui sont assez nombreux à se déplacer vers là, doivent transiter par le métro Longueuil », ajoutait-elle.
Presque tous étaient aussi d’accord pour améliorer l’offre de service en vue des déplacements internes dans la ville de Saint-Bruno hors pointe afin de rendre l’utilisation de l’autobus plus alléchante que la voiture.

Comprendre les contraintes du RTL

Certaines des propositions étaient peut-être trop belles pour être vraies, comme la volonté d’allonger le REM jusqu’à l’autoroute 20. C’est pourquoi l’animateur de la consultation a dû calmer les ardeurs des citoyens en leur demandant de sélectionner des plages horaires et des taux de fréquence spécifiques dans différents secteurs à prioriser, tels que le REM, le cégep, Saint-Bruno, etc.
Une fois que les citoyens ont dû prioriser et sacrifier certaines de leurs idées, on leur a ensuite annoncé qu’ils disposaient d’un nombre maximal de points à disperser entre les initiatives. Par exemple, un taux de fréquence à quatre départs à l’heure coûtait bien plus cher qu’un seul.

« On travaille un muscle qui n’est pas beaucoup utilisé et je sens que ça va porter des fruits. »
– Michel Veilleux

Les points mis à la disposition des participants représentaient en fait le budget du RTL. Le but de cette activité était de se conformer à la réalité du RTL et de définir les ultimes besoins.
Rappelons qu’à Saint-Bruno, il en coûte sept millions de dollars par année pour le transport en commun. Et selon le maire Martin Murray, les frais sont appelés à augmenter dans les prochaines années. À la fin du processus, on se retrouvait avec des propositions plus modestes, mais les essentiels sont restés : des liens express, ou presque, vers le cégep, le REM et l’hôpital Pierre-Boucher. On suggérait également de mieux assurer les déplacements internes.
Plusieurs citoyens se sont aussi plaints de la lenteur de la ligne 99 et proposaient d’en ajouter une qui ferait le trajet inverse.

Un processus constructif

À la fin de la consultation, les organisateurs se disaient satisfaits de ce que les citoyens ont trouvé comme points à améliorer et idées constructives. Il s’agissait d’une première pour le RTL. « On travaille un muscle qui n’est pas beaucoup utilisé et je sens que ça va porter des fruits », a déclaré Michel Veilleux, directeur général du RTL.
D’autres consultations auront lieu dans les autres villes de l’agglomération de Longueuil dans les prochaines semaines afin de dresser un tableau complet des besoins.
Les citoyens qui ne pouvaient participer aux consultations en personne pourront remplir un sondage sur le site Internet du RTL.