Guerre de mots entre l’APSB et Michèle Archambault

L’Association des propriétaires de Saint-Bruno et Michèle Archambault, conseillère municipale sortante du district 8, s’accusent mutuellement l’une d’illégitimité, l’autre de partisanerie.

Lors de la dernière séance du conseil municipal, Martin Murray a retiré de l’ordre du jour le vote du Plan d’urbanisme (PU), considérant qu’il n’y avait pas de consensus autour du projet au sein du conseil.

Cette demande avait été faite par l’Association des propriétaires de Saint-Bruno (APSB), qui en avait aussi exigé le retrait. « L’APSB estime que si Marilou Alarie (conseillère indépendante du district 6), qui fut responsable de l’urbanisme pendant plus de trois ans, ajoute ses réticences face à ce plan, à celles des conseillers de l’opposition et de plusieurs citoyens, c’est qu’il doit encore être travaillé », explique l’association sur son site.

« Il est dommage que chaque fois que l’APSB pose des questions sur des situations qui, selon elle, demandent d’être éclaircies, elle soit accusée de partisanerie. » – APSB

Avant la séance du conseil municipal du 18 septembre, les interrogations de l’APSB portaient également sur la légitimité ou pas de siéger en tant qu’élue de Michèle Archambault, conseillère sortante du Parti montarvillois dans le district 8.

« Il y a eu de nombreuses rumeurs circulant qui indiquaient qu’elle ne vivait plus à Saint-Bruno, rumeur avec une base de fondement, puisque de l’aveu même de Mme Archambault, après la vente de sa maison, elle serait partie vivre à Montréal avec un ami. Puisque personne ne mettait fin à ces rumeurs, l’APSB a décidé de poser la question sur la légitimité à siéger au conseil de Mme Archambault et de demander qu’elle se retire, le temps de clarifier la situation, et non qu’elle démissionne comme elle le prétend. Il est évident que cette demande arrive à un moment délicat, mais ce n’est pas l’APSB qui a décidé de la date du déménagement de Mme Archambault ni de la décision de Mme Alarie de devenir conseillère indépendante. De plus, les rumeurs se sont propagées pendant près de trois mois, pourquoi ne pas y avoir mis fin avant? »

Mme Archambault n’a cependant jamais indiqué vivre à Montréal. Elle a cependant confirmé la vente de sa maison le 8 juin, tout en affirmant avoir « toujours mon adresse à Saint-Bruno ».

Menaces téléphoniques

Rappelons que la veille de sa mise au clair concernant sa légitimité à siéger à Saint-Bruno, étant toujours inscrite sur les listes électorales Au de la Ville, Mme Archambault portait plainte à la suite de menaces téléphoniques qu’elle aurait reçues. Elle avait désigné l’APSB et les élus de l’opposition être à l’origine de ce climat délétère.

« L’APSB déplore la prolifération de menaces et l’utilisation de l’intimidation, et dénonce fortement ces gestes, de préciser l’association. Il est dommage que chaque fois que l’APSB pose des questions sur des situations qui, selon elle, demandent d’être éclaircies, elle soit accusée de partisanerie. Encore plus dommage qu’on ostracise une personne pour son implication politique antérieure; pour nous, c’est plutôt cette attitude qui relève de la petite politique. La démocratie, n’est-ce pas aussi pouvoir s’exprimer librement et poser des questions sans automatiquement se faire taxer de politiser le sujet? » souhaitait répondre à Mme Archambault l’APSB, qui a à sa tête une ancienne candidate au poste de conseillère municipale de l’Alliance municipale.

Mme Archambault a contacté les Versants pour préciser qu’elle vivra à Montréal « après le 5 novembre. Ma résidence permanente est bien établie dans la municipalité. »

Elle mentionnait déjà, lors de son allocution, qu’elle répondait « aux exigences de la loi. Je suis inscrite sur la liste électorale permanente du DGEQ sur le territoire de Saint-Bruno-de-Montarville. Je ne possède aucune propriété à Montréal. »

Deux plaintes ont été déposées auprès du ministère des Affaires municipales en juillet. Même si l’une confirme que Mme Archambault est tout à fait éligible, le résultat de la deuxième est toujours attendu.