Fonds d'action de la prévention du crime de l'agglomération de Longueuil

Groupe CONTACT : la prévention du crime pour les 12 – 17 ans de l’agglomération de Longueuil

Le gouvernement fédéral investit 4,9 millions de dollars pour les jeunes à risque de l’agglomération de Longueuil. Des fonds qui permettront la mise en place du Groupe CONTACT.

Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique Marco, Catherine Fournier, mairesse de Longueuil et présidente du comité exécutif de l’agglomération de Longueuil, ainsi que Patrick Bélanger, directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), étaient réunis aujourd’hui à l’hôtel de Ville de Longueuil pour la mise en place du Groupe CONTACT.

« La cible qu’on se fixe, pour travailler avec plus de 300 jeunes lors des cinq prochaines années, va vraiment être un indicateur de succès. » – Patrick Bélanger

Pendant cinq ans, la durée du programme, l’équipe du Groupe CONTACT, composée d’une coordonnatrice policière au grade de capitaine, de trois intervenants pivots (des intervenants psychosociaux avec une expertise liée à la jeunesse), d’une intervenante du CISSS de la Montérégie-Est spécialisée en délinquance, d’un agent de coordination et de liaison avec les organismes communautaires, d’un analyste en renseignement pour consigner l’ensemble des données et d’un commis pour faire un suivi au dossier, aura la mission d’aider 300 jeunes à risque de l’agglomération de Longueuil, âgés de 12 à 17 ans. Les jeunes ciblés, comme leur famille, seront encadrés pour éviter ou quitter un mode de vie criminel.

« La cible qu’on se fixe, pour travailler avec plus de 300 jeunes lors des cinq prochaines années, va vraiment être un indicateur de succès. Ce n’est pas une cible qui est scientifiquement éprouvée, toutefois, dans la concertation avec nos nombreux partenaires, on serait très heureux de faire une différence dans la vie de 300 jeunes sur le territoire de l’agglomération de Longueuil. C’est un projet qui est très novateur. Je ne veux pas dire que nous construisons l’avion en plein vol, mais effectivement, nous testons actuellement le produit. Nous verrons au final. Comme c’est un programme que l’on qualifie de dynamique, on va le peaufiner au fil des années avec nos nombreux partenaires », d’indiquer M. Bélanger.

Sur la base du volontariat

Les services proposés aux jeunes, sur la base du volontariat, prendront la forme d’ateliers pour effectuer de la sensibilisation aux risques des gangs, du counseling, de la formation professionnelle ou du soutien à l’emploi, de la gestion de la vie personnelle ou encore de la musique, des sports et des loisirs.

« Groupe CONTACT est un programme qui s’inscrit parfaitement dans la philosophie novatrice de « police de concertation » du SPAL. Il faut agir au-delà de l’aspect judiciaire de l’acte commis. Nous désirons travailler avec les adolescents et leurs familles afin qu’ils se mobilisent dans la compréhension de ce qui les a menés aux abords de la délinquance, cela afin d’éviter la rechute de ces jeunes et leur engagement malheureux et dangereux dans la spirale de la délinquance », de préciser le directeur du SPAL.

Cinq policiers sociaux communautaires du SPAL seront également associés au programme. Ils collaboreront de manière ponctuelle, mais régulière avec l’équipe du Groupe CONTACT.

Le SPAL compte sur les intervenants sociaux composant le Groupe CONTACT pour établir le lien avec les jeunes concernés. « C’est un programme volontaire pour les jeunes. Toutefois, les personnes qui composent le Groupe CONTACT on un pouvoir de persuasion. C’est là que les organismes communautaires viennent vraiment nous aider. »

Héritage de RÉSO

Rencontrés sur les lieux, plusieurs dirigeant de centres communautaires attendent de voir comment le programme pourra se mettre en place. Tous ont indiqué au journal que ce programme s’affichait dans la ligne droite de ce qu’avait instauré l’ancien directeur du SPAL Fady Dagher, aujourd’hui directeur du Service de police de la Ville de Montréal. Une voie encouragée par la mairesse de Longueuil. « Depuis de nombreuses années, le SPAL met de l’avant une philosophie nouvelle, axée sur la prévention du crime, notamment grâce à la mise en place du programme RÉSO. Le nouveau programme Groupe CONTACT, ciblant spécifiquement les jeunes, permettra de poursuivre dans cette lignée en optant pour une approche de prévention innovante, faisant la force et la renommée de notre service de police. »

Selon le SPAL, la délinquance juvénile depuis 2015 est en baisse. « Ce qui nous préoccupe c’est l’augmentation de la violence dans les crimes commis par nos jeunes.On peut voir une certaine banalisation de l’utilisation de l’arme à feu et ça nous préoccupe. Un outil comme Groupe CONTACT va nous aider à contrer cette montée de violence », de conclure M. Bélanger.

« Le meilleur moyen de prévenir les crimes est de les arrêter avant qu’ils ne se produisent, et c’est exactement ce que fera le projet annoncé aujourd’hui en donnant aux jeunes les moyens de faire les bons choix et de réussir dans la vie. L’éducation et la prévention sont des piliers essentiels de notre plan visant à prévenir la criminalité et à assurer la sécurité de nos collectivités », de conclure à son tour le ministre de la Sécurité publique.