Foulard de la discorde

C’est lors de la dernière séance du conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand qu’il y a eu un accrochage entre un citoyen et un conseiller municipal.

Lors de la période de questions, en début de séance, M. Eugène Jankowski s’en est pris au conseiller municipal du district 3, Denis Vézina, puisque celui-ci portait un foulard à l’image du Front Commun. « Ce qui me fatigue en ce moment, c’est de voir M. Vézina avec sa coiffe. Je trouve que c’est un manque de décorum et un manque de respect à l’assemblée. Je ne comprends pas que le conseil municipal n’est pas réagit à ça », mentionne M. Jankowski. 

Le Front commun, constitué de quatre grandes organisations syndicales, a participé à une première demi-journée de débrayage, lundi le 6 novembre dernier, dans le but d’obtenir de meilleures conditions de travail. M. Vézina, professeur de métier au centre jeunesse de la Montérégie, appuie la démarche. Ce qui a touché une corde sensible pour M. Jankowski. 

« On a besoin de meilleures conditions de travail si on veut être capable de donner des services à la population à la hauteur de leurs besoins. » – Denis Vézina

« J’accueille votre opinion à cet égard la. C’est quelque chose qu’on va échanger au conseil », mentionne le maire, Yves Lessard. Denis Vézina a souhaité prendre la parole. « J’ai été élevé très tôt comme personne qui est investie dans la communauté, qui met en place des actions pour faire valoir les points de la communauté dont celui-ci. On est 420 000 employés présentement qui sommes en négociation. Le foulard pour moi, c’est un signe de solidarité. On porte le coquelicot, on porte le ruban pour la violence contre les femmes, on porte le ruban pour le cancer du sein. Tout le monde à ses raisons. Vous vous êtes offensés par ça, fair enough, mais c’est votre opinion », mentionne le conseiller municipal. M. Jankowski a répondu qu’il s’agissait de « bouffonnage » et que ça manquait de décorum. Le maire, Yves Lessard, a mis fin à l’échange.

En entrevue avec le journal Les Versants, Denis Vézina a réitéré son soutien aux 420 000 employés qui demandent de meilleures conditions de travail. « Je ne soutiens pas une cause syndicale, mais une cause sociale. On a besoin de meilleures conditions de travail si on veut être capable de donner des services à la population à la hauteur de leurs besoins », confie le magistrat du district 3.