Fin de la grève
Après 10 jours de grève et de nombreuses semaines de travaux intensifs aux tables de négociation, le Front commun a annoncé, le 28 décembre dernier, être parvenu à conclure une proposition d’entente de principe.
Le mercredi 3 janvier, les membres des différents syndicats se sont rencontrés pour étudier la proposition de l’entente de principe. En début d’après-midi, il a été révélé que les membres du Front commun obtiendraient une hausse salariale de 17,4 % sur cinq ans, incluant une clause de protection du pouvoir d’achat pour chacune des trois dernières années de la convention collective d’un maximum de 1 % par année.
Des assemblées générales seront organisées entre le 15 janvier et le 19 février afin de présenter aux 420 000 membres du Front commun la proposition d’entente de principe. Ceux-ci seront ensuite amenés à voter.
Conférence de presse
Le dimanche 7 janvier, le Front commun a tenu une conférence de presse pour expliquer les points saillants de la proposition d’entente de principe. Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a réitéré l’augmentation salariale de 17,4 % en ajoutant que l’augmentation pour la première année serait de 6 % rétroactivement au 1er avril 2023.
Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a abordé le sujet des autres gains faits, dont « le droit à la cinquième semaine de vacances après 15 ans d’ancienneté et l’atteinte de la pleine cinquième semaine de vacances après 19 ans d’ancienneté au lieu de 25 ans. Il y a également la prime d’attraction pour les ouvriers spécialisés, qui est passée de 10 % à 15 %. On parle notamment des plombiers, des électriciens, des frigoristes, des menuisiers, etc. »
« Au point de vue du régime de retraite, nous avons obtenu le fait de prolonger les ententes de retraites progressives pouvant aller jusqu’à sept ans au lieu de cinq ans. Pour les assurances collectives, il y a des contributions supplémentaires du gouvernement à nos régimes. Si l’on parle des gens qui sont monoparentaux qui ont un régime familial, le gouvernement contribuera un montant de 300 $ de plus par année. Pour les plans individuels, le gouvernement contribuera 150 $ par année », mentionne Robert Comeau, président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Il ajoute « il y a également une majoration des salaires des psychologues de 10 %. Une hausse de 6 % s’ajoute aux psychologues du réseau de la santé et du réseau de l’éducation qui travaillent à temps complet. Nous avons réussi à préserver la semaine de travail à 35 heures par semaine. Le gouvernement voulait augmenter à 37, 5 heures ».
« On pourra donner des contrats plus intéressants et des permanences au personnel de soutien. » – Jean-François Guilbault
François Enault, premier vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a abordé la clause d’indexation. « Il y a une clause d’indexation annuelle pour les années trois, quatre et cinq, de la convention collective. Celle-ci est d’un maximum de 1 % par année. Si l’inflation est plus haute que les augmentations données par le gouvernement, on aura 1 % que l’on pourra aller chercher de plus. »
Syndicat de Champlain
Lundi dernier, le journal Les Versants s’est entretenu avec Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain, afin de connaître des détails de l’entente sectorielle. Un élément important mentionné par M. Guilbault est l’aide à la classe. « On pourra donner des contrats plus intéressants et des permanences au personnel de soutien », indique celui-ci. L’aide à la classe concerne principalement les éducatrices et éducateurs en service de garde, qui pourront aider les enseignants en ce qui concerne les activités qui ne sont pas pédagogiques.
Pour ce qui est de l’assemblée générale, la date devrait être connue la semaine prochaine. « En ce moment, nous sommes en train de préparer la présentation. On ne veut pas dévoiler trop de détails concernant l’entente sectorielle tout de suite, puisque nous voulons éviter que les membres se positionnent prématurément. On veut qu’ils aient toutes les informations avant de faire un choix éclairé », explique M. Guilbault.
Pour être entériné, le vote doit s’élever à 50 % plus un.
À propos
Ensemble, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur.