Enquête sur le logement

Cet automne, un millier de locataires de logements privés de l’agglomération de Longueuil seront questionnés sur leurs conditions de vie et d’habitation en logement.
C’est le Comité recherche-action, en lien avec la Coalition des organismes de l’agglomération de Longueuil pour le droit au logement, qui lance une recherche sur les conditions de vie et d’habitation des locataires. Au sein de ce comité, on peut voir des organismes tels que Carrefour pour Elle, le Comité logement Rive-Sud et la Maison la Virevolte.
La recherche a pour but de dresser un portrait exhaustif des différentes situations vécues par les locataires. « On constatait des réalités inacceptables, explique Guy Levesque, de la Maison la Virevolte. Pour plusieurs, le logement est un lieu d’insécurité, anxiogène et oppressant, les poussant même à l’exclusion sociale. »
Selon le comité, 24,1 % des 63 975 ménages locataires de l’agglomération de Longueuil éprouvent des besoins impérieux en logement, c’est-à-dire qu’ils habitent dans un logement trop cher, en mauvais état ou trop petit.

1000 questionnaires

24,1 %
C’est le nombre de ménages locataires qui éprouvent des besoins impérieux en logement.

D’après Marie-Christine Plante, directrice adjointe au Carrefour pour Elle, dès la rentrée scolaire des scrutateurs parcourront en porte-à-porte les logements de toute l’agglomération afin de recueillir 1000 répondants.
Les volontaires rempliront un questionnaire étoffé. Parmi les thèmes abordés, on peut retrouver la salubrité et la sécurité, l’accessibilité (universelle, financière, etc.), la santé physique et psychologique, les rapports avec les propriétaires et les autres locataires, etc.
David L’Écuyer, coordonnateur de la recherche, pointe qu’il s’intéresse également aux « stratégies de résistance », c’est-à-dire les moyens utilisés par les locataires pour faire face à certaines difficultés, telles que la sécurité ou le paiement du loyer.

Ça pourrait être vous

Il n’est pas encore possible de déterminer combien de résidants de Saint-Bruno seront consultés. Selon David L’Écuyer, il est toutefois certain que les questionnaires seront répartis de manière proportionnelle dans les villes : « On prévoit aller où sont les locataires, donc c’est sûr qu’on fera un peu plus de questionnaires dans les villes où il y a plus de logements. »
Tous les types de locataires seront invités à remplir le questionnaire ou à participer aux autres méthodes d’échantillonnage, comme des entretiens ou des groupes de discussion. « On veut différents groupes de personnes, mais aussi différents types de logements, illustre le coordonnateur de recherche. On ne va pas s’arrêter aux quartiers défavorisés, parce que les problématiques liées au logement peuvent se retrouver partout. »

Usage de la recherche

La recherche a pour objectif de servir à une actualisation pratique dans la société. « On va s’assurer que les recommandations servent à moduler les interventions en logement de l’ensemble des acteurs, démontre Guy Levesque. On veut favoriser des mesures de soutien et de protection des locataires. »
Alors que le porte-à-porte se fera au cours de l’automne, la recherche durera environ 46 semaines.