En faveur d’une Politique de l’habitation

Saint-Bruno-de-Montarville

Une majorité de citoyens présents à la consultation publique sur le projet de Politique de l’habitation étaient en accord avec celle-ci, à quelques détails près.
Environ 21 personnes s’étaient déplacées pour l’événement, excluant les fonctionnaires et les élus.
C’est Allan Gaudreault, analyste-conseiller embauché par la Ville en tant que consultant pour guider le projet, qui a expliqué la démarche avec le comité de travail et présenté l’ébauche de la Politique de l’habitation.

De nombreux enjeux

La Politique de l’habitation est censée pouvoir répondre à plusieurs enjeux pour la population, comme la forte demande pour du logement locatif pour les personnes aînées, l’abordabilité du logement pour les jeunes familles ainsi que le logement social et abordable, entre autres.
Ont aussi été relevés des enjeux par rapport à l’offre immobilière dans la municipalité, tels que la diversification de cette offre, Saint Bruno étant surtout composée de maisons unifamiliales, le développement résidentiel en lien avec la mobilité durable et l’expansion du marché de l’habitation en tenant compte de la concurrence des autres municipalités.
Denis Marchand, chef de division de la Planification et du développement à la Ville de Saint-Bruno, explique les objectifs liés à ces enjeux. « On veut limiter l’exode des jeunes ménages, des personnes âgées et de tous ceux entre les deux, en développant des stratégies et des projets pour répondre à leur besoin en abordabilité et en comblant le vide dans l’offre résidentielle. »

« Les gens voient d’un bon œil que la Ville adopte une telle Politique et qu’il y ait des considérations pour le logement social, la mixité sociale et les besoins en abordabilité. »
– Denis Marchand

Consensus

Dispersés entre trois tables de travail, les participants ont pu échanger et commenter les orientations qui seront poursuivies par la Politique.
Denis Marchand ainsi que ses collègues ont pu noter les principaux points positifs que les participants ont énumérés. « Globalement, les gens voient d’un bon œil que la Ville adopte une telle Politique et qu’il y ait des considérations pour le logement social, la mixité sociale et les besoins en abordabilité », résume-t-il.
Les citoyens disaient que la Ville devait saisir l’occasion pour faire de Saint-Bruno une ville modèle dans ce domaine.

Améliorations et préoccupations

Les participants ont soulevé plusieurs points à réitérer ou améliorer dans la Politique. Selon quelques-uns d’entre eux, elle aurait dû mettre plus d’accent sur les besoins des « empty nesters », ces couples dont les enfants ont quitté la maison familiale et qui souhaitent entre celle-ci et la résidence pour retraités une habitation de transition.
Plusieurs propos tournaient autour de la diversification de l’offre résidentielle, dont la possibilité de permettre la construction de petits pavillons, à l’instar de minimaisons. Les citoyens souhaitent aussi une intégration harmonieuse des nouveaux développements dans les milieux existants et, comme la plupart d’entre eux seront situés au sud de la route 116, des mesures afin qu’ils soient plus inclusifs avec le reste de la ville.
Des intervenants ont rappelé la priorité de construire des logements sociaux à court terme puis, lié à cela, d’assouplir la réglementation en ce qui concerne la construction afin de favoriser une meilleure abordabilité.
Selon Denis Marchand, certains de ces critères sont déjà mis en valeur dans la Politique, tandis que d’autres seront à considérer.

Une Politique à l’automne

Le maire de Saint-Bruno, Martin Murray, se dit satisfait du déroulement de la consultation publique : « Je pense que tout le monde était à l’aise avec le projet de Politique et on a pu y apporter quelques précisions, je pense que ça a été constructif et qu’on va avoir une Politique complète. En plus, Saint-Bruno fera partie des premières villes au Québec à s’en doter d’une. »
Une fois le rapport de l’analyste-conseil remis d’ici la fin juin, Martin Murray estime que la Politique de l’habitation sera adoptée par le conseil municipal au début de l’automne, vers septembre.