Des élections décisives pour les citoyens

Élections municipales

À quelques heures de la fermeture des bureaux de vote l’achalandage de ceux-ci a quelque peu baissé, mais l’énergie que génère les élections ne diminue pas.
À Saint-Basile-le-Grand, des citoyens se disent privilégiés d’avoir autant de choix parmi les candidats pour des élections municipales. Ils accordent une grande importance à leur devoir de citoyen aujourd’hui car c’est avec l’administration municipale qu’ils font davantage affaire.
Les candidats étaient toujours présents aux portes des bureaux de vote pour accueillir les électeurs.
À Saint-Bruno-de-Montarville plusieurs candidats étaient également présents aux bureaux de vote, sans toutefois faire de partisanerie en cette journée d’élections.
Les citoyens se disent encore mitigés quant à l’abondance de candidats. Certains apprécient la diversité des candidats et leurs différents programmes, leur offrant un choix varié, tandis que d’autres ont avoué avoir manqué de temps pour consulter toutes leurs plateformes et programmes.
À 19h le taux de participation au vote se situait à environ 52 % à Saint-Bruno-de-Montarville.
Les campagnes électorales vues des candidats
Les Versants a pu rencontrer quatre des candidats à la mairie, qui sont tous très optimistes quant aux futurs résultats lorsqu’ils font une rétroaction de leurs campagne électorale.
André Besner dit avoir suivi son plan de match à la lettre. » Compte tenu que je me présentais à la mairie, j’ai voulu transmettre beaucoup d’information qui se reflète dans chacun des dépliants, explique le candidat. Donc les citoyens avaient tout à disposition pour faire un choix éclairé. Je suis le candidat qui avait le plus d’idées, le plus de contenu, mais le plus important c’est que les gens en aient pris connaissance. »
Bruno Harvey croit que sa campagne électorale l’a fait briller, notamment grâce à son slogan à tendance humoristique. « J’ai adoré la campagne électorale parce que ça m’a permis de rencontrer les gens, voir les priorités des Montarvillois, raconte-t-il. On s’est aperçu que pas mal tous les secteurs ont les mêmes priorités. » Le candidat dit que dans les deux dernières semaines les citoyens sont devenus de plus en plus intéressés à s’informer et dialoguer. » Ce qui pourrait m’avantager le plus c’est que les gens veulent du changement. Ce que je dis aux gens, et ça a frappé fort, c’est que si ils veulent de la transparence il faut élire des personnes différentes qui peuvent vraiment se parler plutôt qu’un parti. »
Pour l’indépendant Michel Deslandes qui a fait une campagne électorale à sa façon, les chances sont de son côté. Selon lui, le fait de ne pas polluer la ville avec ses pancartes et ses dépliants joue à son avantage, tout comme la météo. » Vu qu’il y a eu beaucoup de pluie et de vent dans les deux dernières semaines, les gens ont plus eu le temps de s’asseoir et le temps de lire les articles pour se faire une bonne idée, explique-t-il. Ils sont moins sur la route, donc moins impressionnés par les pancartes. Les gens qui lisent le journal sont intelligents et moi je fais confiance au gros bon sens et à l’intelligence des électeurs pour m’élire. »
Pour la cheffe de l’Alliance Municipale, Thérèse Hudon, la campagne électorale s’est également déroulée à merveille. » On était ravis de voir l’accueil que les gens nous ont offert lors du porte à porte. Les gens avaient envie de communiquer avec nous et nous de même « , affirme-t-elle. Elle croit que l’écoute de ses candidats et l’initiative des posts-it ont fait de cette campagne un succès. » On a promis des choses réalistes, de leur revenir de façon systématique. On sent que les citoyens sont de plus en plus intéressés « , conclut Thérèse Hudon.
Prédictions
La plupart des candidats n’ont pas voulu se risquer sur la prédiction des résultats. Par contre ils sont tous d’accord pour dire que la multitude de candidats aura une incidence sur le résultat.
Bruno Harvey a vu beaucoup d’indécision chez les électeurs. » J’ai vu beaucoup d’indécis qui voulaient lire les programmes, donc la soirée risque d’être longue. Ça va se concrétiser dans l’urne mais ça on n’en sait rien encore pour le moment. Si les résultat sont clairs comme dans Louis-Hébert, ça peut être intéressant pour nous. »
André Besner est inquiet sur la division des votes. « C’est délicat. Le fait qu’il y ait quatre candidats d’opposition c’est un signe manifeste qu’il y a de l’inconfort et de l’insatisfaction par rapport à l’administration, avance-t-il. Je pense qu’il va y avoir des résultats limités, mais le risque c’est que Murray soit réélu avec un relatif pourcentage de vote parce que les autres votes vont être trop divisés, mais on veut éviter ça. Ça c’est le danger quand il y a beaucoup de candidats. »
Thérèse Hudon reste prudente. » Quand il y autant de candidats c’est difficile de faire des prédictions. Je pense que le taux de participation a l’air de bien s’annoncer et c’est bon signe pour la démocratie « , dit-elle.
Michel Deslandes a fait un calcul. « Je pense que ça va être très serré, que le gagnant va gagner avec pas plus de 40 % des votes, parce que le reste des votes va être réparti dans les autres candidats, donc personne n’aura de majorité écrasante « , explique-t-il.