Église de Sainte-Julie: des pierres se détachent de la façade

L’église de Sainte-Julie est fermée jusqu’à nouvel ordre parce que des pierres se sont détachées de sa façade, faisant craindre pour la sécurité des croyants.

« Pour ne pas prendre de risque, on nous a demandé de fermer l’église et de sécuriser les lieux de façon plus élargie, ce qu’on a fait vendredi après-midi (29 novembre). On ne veut surtout pas qu’il arrive un accident », a expliqué aux Versants Daniel Richard, président de la fabrique de Sainte-Julie.

Selon M. Richard, des employés de la paroisse ont remarqué le vendredi 22 novembre que des morceaux de pierre étaient tombés de la structure. Les « deux ou trois morceaux de pierre » mesureraient environ 10 cm par 15 cm.

« L’inspecteur qu’on a engagé a demandé qu’on fasse venir les pompiers et la sécurité civile pour voir si on était à risque », a indiqué M. Richard. C’est après le passage des pompiers qu’il a été décidé de fermer l’église jusqu’à nouvel ordre.

Les messes de la fin de semaine des 30 novembre et 1er décembre ont été déplacées à la paroisse Saint-François-d’Assise. Celles des fins de semaine suivantes sont également menacées, alors que les festivités de Noël sont dans moins d’un mois.

Au cours de la présente semaine, des spécialistes en bâtiment doivent venir inspecter l’édifice, après quoi la décision de rouvrir ou non le lieu de culte sera prise.

Gel et dégel

Le président de la fabrique a apporté des précisions : « On voit des fissures sur certaines pierres de la façade qui sont un peu – on pourrait dire – inquiétantes, mais on va attendre l’avis des professionnels pour avoir l’heure juste. »

« On va voir, mais moi, je soupçonne qu’il y a eu une infiltration d’eau. Avec le gel et le dégel, c’est là qu’il y a parfois des problèmes de structure avec les pierres », a-t-il ajouté.

En 2006, la paroisse avait procédé à une inspection de l’église, mais rien alors n’indiquait que l’état de la façade était problématique. « Treize en plus tard, on se rend compte qu’on en est à réviser le carnet de santé, pour voir s’il n’y a pas d’autres problèmes sur l’église qui seraient prioritaires », a reconnu M. Richard.

Quant au financement des travaux, dont certains ont cours depuis 2006, M. Richard assure que la paroisse n’est pas dans une situation particulièrement précaire : «On a des activités de financement en permanence pour faire la rénovation de notre église. On ramasse des sous. C’est sûr qu’on n’en a jamais assez. Mais on se débrouille bien avec nos activités de financement et le diocèse nous aide aussi pour ce dont on a besoin. »

L’église de Sainte-Julie, située à l’angle des rues Saint-Joseph et Principale, a été construite de 1901 à 1902 selon les plans de l’architecte Georges-Alponse Monette et par l’entrepreneur Joseph Bourque. Selon le ministère de la Culture, il s’agit de la deuxième église à occuper ce lieu, la première étant devenue désuète et trop petite. Sur le plan architectural, l’église est représentative du courant néo-roman caractérisé par les voûtes arrondies et les fenêtres en arc en plein cintre.

Question aux lecteurs: Doit-on en faire plus pour préserver le patrimoine religieux?