Dix ans de médiation à Sainte-Julie

La Municipalité de Sainte-Julie participe maintenant depuis 10 ans à la médiation citoyenne, une pratique qui n’est pas vraiment connue mais qui s’avère une solution intéressante à des problèmes auxquels font face de nombreux Québécois chaque année.

Un texte de Gabriel Provost

Josée Racine est responsable pour la médiation citoyenne à Sainte-Julie et à Saint-Amable. Elle fait partie du groupe depuis ses débuts. Sur les dix ans de présence avec les Julievillois, 170 dossiers ont été gérés par la médiation citoyenne.

La différence entre le système de justice et la médiation est surtout que les citoyens y participent directement. Josée Racine est d’avis que cette « solution laisse le droit de parole et permet de donner du sens à des événements lors desquels les personnes en conflit n’échangeraient pas forcément, ce qui crée des situations à problèmes qui durent dans le temps ».

Seize bénévoles font partie de l’initiative gérée par Mme Racine et agissent à titre de médiateurs. « Le service ne serait pas possible sans les médiateurs bénévoles. C’est accessible pour tout le monde et parfois, ça vaut la peine d’essayer », dit Josée Racine. « On a des étudiants bénévoles, des gens à la retraite, bref, de plusieurs milieux. Notre organisme offre une formation de 20 heures aux bénévoles qui veulent s’impliquer. »

170
C’est le nombre de dossiers qui ont été gérés par la médiation citoyenne en 10 ans à Sainte-Julie

Partout dans la province
Ce type de justice est offert dans plusieurs municipalités de la province, notamment Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie. Le processus, qui inclut des rencontres avec des médiateurs bénévoles, est gratuit.

Au Québec, selon les plus récentes données d’Équijustice, ce sont 1500 demandes qui se font chaque année dans les 35 unités de médiation citoyenne. La responsable de la médiation citoyenne d’Équijustice Rive-Sud, Stéphanie Fournier, mentionne que l’on « peut recourir à la médiation pour tous les cas de conflits interpersonnels qui ne touchent pas le droit familial. Il peut s’agir de conflits de voisinage ou d’un problème quant à l’insatisfaction d’un citoyen envers un commerçant et même d’un conflit entre un propriétaire et un locataire ».

Dix ans de médiation à Sainte-JulieMme Fournier indique qu’une personne qui éprouve des difficultés avec une autre peut contacter l’organisme et ses médiateurs bénévoles afin qu’une première rencontre individuelle soit faite avec ces personnes pour clarifier la situation. « Si le citoyen désire vraiment aller vers une démarche de médiation citoyenne, les bénévoles contacteront l’autre partie. Il y aura des rencontres individuelles avec les bénévoles pour préparer les deux parties. Si tout le monde veut y aller avec les dialogues, une ou plusieurs rencontres sont organisées entre les personnes en cause », dit la responsable.