Discorde autour du nouveau PIIA

Condos Saint-Bruno sur le lac

Les changements demandés par le promoteur, José Lobato, concernent entre autres la construction d’un quatrième étage aux phases 4 et 5 du projet. Selon les explications de la conseillère responsable des dossiers d’urbanisme, Marilou Alarie, « cet ajout (d’un étage) se trouve en retrait de plus de 16 pieds de la façade principale donnant sur la rue Dolbeau. […] Le dernier étage de la phase 4 a de plus été légèrement agrandi à ses extrémités afin de régler un problème structural », ce qui ne viendrait pas obstruer plus la vue des citoyens limitrophes.

Les autres ajustements apportés au PIIA initial, adopté le 13 juin 2012, sont : la diminution de 1pi ½ la hauteur des mansardes, la réduction du nombre de fenêtres de la façade principale (de 56 à 42 fenêtres pour la phase 4 et de 62 à 56 pour la phase 5), la suppression des balcons sur les façades latérales et l’ajout d’un gymnase en sous-sol reliant les deux phases.

Précisons que selon la réglementation de cette zone (HC- 602), il serait permis au promoteur de construire un 5e étage.

La conseillère du district où se construit le projet, Thérèse Hudon, a émis des réserves sur ce nouveau PIIA. Selon elle, les modifications apportées « ne correspondent pas aux travaux effectués par le comité consultatif d’urbanisme (CCU), en 2012. Il n’est pas conforme aux discussions de cette époque ». Mme Hudon estime que le PIIA de 2012 était plus satisfaisant pour les citoyens limitrophes, aux prises avec les inconvénients de cohabitation avec ce projet.

De son côté, Mme Alarie réplique que « les modifications demandées respectent en tous points notre réglementation et atteignent de façon très satisfaisante les critères et objectifs établis par notre règlement sur les PIIA. Ni le CCU ni le conseil n’avaient de motifs raisonnables pour refuser ces modifications. »

À cet effet, l’article 145.19 de la Loi québécoise sur l’aménagement et l’urbanisme stipule qu’ « à la suite de la consultation du comité consultatif d’urbanisme et, le cas échéant, de celle décrétée en vertu de l’article 145.18, le conseil de la municipalité approuve les plans s’ils sont conformes au règlement ou les désapprouve dans le cas contraire. La résolution désapprouvant les plans doit être motivée. »

Pour des raisons particulières, tous les éléments du dossier ne peuvent être dévoilés. Toutefois, le maire, Martin Murray, a tenu à préciser ceci: « Il y a eu une erreur de parcours, ce qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes dans l’obligation de procéder (ainsi). On ne peut pas en dire plus…, spécifie-t-il. Notre objectif n’est surtout pas de créer une situation plus problématique qu’elle ne l’est actuellement pour les résidants sur Clairevue et Dolbeau. Nous procédons à l’adoption de ce PIIA, lequel n’est pas nécessairement le meilleur, mais le moins mauvais dans les circonstances. Maintenant, notre tâche est de nous assurer que l’aménagement qui sera réalisé dans ce secteur-là puisse permettre aux citoyens limitrophes d’avoir tout ce qu’il faut pour éventuellement améliorer le paysage; on va travailler très fort là-dessus. »

Plan d’aménagement

À propos du plan d’aménagement devant être présenté à la Ville, M. Lobato confirme que la première ébauche sera étudiée dans les prochains jours. « Nous avons toujours collaboré avec la Ville de Saint-Bruno. Nous suivons ses recommandations et l’échéancier que nous nous étions fixé », rapporte-t-il.

Rappelons qu’en juillet dernier, la Ville, le promoteur et les riverains s’étaient rencontrés pour trouver des solutions aux inconforts que ces derniers vivaient ou appréhendaient. M. Lobato confirme que « les commentaires des citoyens ont été pris en compte dans l’élaboration (du) plan. Nous travaillons dans l’optimisation pour que toutes les parties soient satisfaites. »

Le nouveau PIIA a adopté par la majorité et le dépôt du plan d’aménagement est prévu en octobre.