Deux nouvelles rues pour un projet résidentiel
Saint-Basile-le-Grand
Lors de la plus récente assemblée du conseil municipal, à Saint-Basile-le-Grand, les élus ont entériné le nom de deux nouvelles rues. Celles-ci seront construites dans le cadre du projet d’ensemble résidentiel Tribeca.
Le conseil municipal a adopté la recommandation du comité consultatif d’urbanisme pour les noms de voies « place du Rivelet » ainsi que « place de l’Eau vive ». Ceux-ci ont été choisis en fonction de la proximité du ruisseau Massé, qui circulera aux abords du projet de développement domiciliaire Tribeca. Le quartier poussera en arrière-lot de la rue Principale.
Comment ça fonctionne?
Un citoyen de Saint-Basile-le-Grand, Robert Lapierre, s’est questionné au sujet de la toponymie lors de la période consacrée aux interrogations des personnes présentes à l’assemblée. M. Lapierre a profité de la période de questions pour demander aux membres du conseil municipal : « Comment ça fonctionne, pour trouver le nom des rues? »
La conseillère municipale Line Marie Laurin, responsable de l’aménagement, de l’urbanisme et des ressources humaines, lui a répondu : « Nous nous creusons la tête. Nous essayons d’arrêter notre choix sur un terme qui est pertinent avec le lieu. Est-ce qu’il y a un intérêt historique particulier… ? C’est aussi un aspect qu’il faut prendre en considération. Pour le cas de l’ensemble résidentiel, il y avait la proximité du ruisseau Massé. »
« Comment ça fonctionne, pour trouver le nom des rues? » -Robert Lapierre
Joint par le journal Les Versants, le président de la Société d’histoire de Saint-Basile, Richard Pelletier, soutient qu’il y a « malheureusement peu à dire sur le contexte historique de ces deux rues, sinon leur proximité au ruisseau ». Celui qui est aussi conseiller municipal reprend : « Ce ruisseau a sa propre histoire… Le conseil a demandé des suggestions au comité consultatif d’urbanisme et, par ce comité, à la Société d’histoire. Les familles qui ont habité ce secteur ont déjà leurs noms honorés par d’autres rues. Il était donc préférable d’aller vers des noms thématiques, idéalement en référence au ruisseau. Il a fallu y réfléchir plus d’une fois, car le thème du ruisseau est déjà pas mal utilisé dans notre toponymie. »
M. Pelletier confirme qu’il y avait jadis un comité de toponymie à Saint-Basile : « Ce dernier a été aboli, faute de lieux à nommer; il se développe très peu de rues et se construit peu de bâtiments publics à Saint-Basile. »
M. Lapierre, qui a déjà œuvré au sein du comité de toponymie, a poursuivi en mentionnant qu’il éprouvait un certain malaise avec la nomination des édifices au nom d’une personne vivante. Le Grandbasilois a notamment glissé dans son témoignage le Centre civique Bernard-Gagnon…
Centre civique Bernard-Gagnon
À la suite des élections municipales de 2005, lorsque l’équipe du maire Michel Carrières avait remporté la course à la mairie que délaissait pour la première fois Bernard Gagnon (1987-2005), les nouveaux élus avaient nommé la récente annexe de l’aréna Jean-Rougeau au nom du maire sortant. Le Centre civique Bernard-Gagnon a été inauguré officiellement le 4 juin 2006, dans le cadre de la Semaine de la municipalité.
Robert Lapierre a aussi évoqué la véritable définition de rue, de boulevard, de place, d’avenue. « Il faut que ce soit littéralement une place, sinon ça ne concorde pas. Il y a quelques années, je me souviens qu’il y avait eu un grand ménage en ce sens. » Selon M. Pelletier, le « grand ménage » en question a effectivement eu lieu, à l’initiative du comité de toponymie. « On avait des rues, des avenues, des boulevards, sans distinction apparente. Tout a été normalisé et déposé à la Commission de toponymie du Québec. M. Lapierre faisait référence à des ajustements souhaitables. Je n’ai pas revu la situation récemment, mais je doute qu’il y ait beaucoup d’incohérence. »
Enfin, le journal a appris que le Service des communications de la Ville a approché la Société d’histoire afin de mettre à jour l’histoire derrière les noms de rues grandbasiloises. « Nous devrions nous y mettre sous peu. Une page du site Internet de la Municipalité sera dédiée à cette information », ajoute M. Pelletier.
Projet d’ensemble résidentiel Tribeca
Pour revenir sur le sujet du secteur en devenir, le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, parle d’un endroit qui se voudra « bucolique ». Il faut souligner qu’à la fin de l’année 2016, un échange de terrains, entre la Ville et le promoteur Yves Guertin, permettait un développement immobilier de 20 à 23 maisons jumelées haut de gamme derrière le lot du 348, rue Principale. Dans la transaction, la Municipalité obtenait aussi une somme d’environ 150 000 $, montant attribuable à la superficie. En effet, celle appartenant à la Municipalité et cédée au promoteur est supérieure à celle appartenant au promoteur et laissée à la ville. Après évaluation, le promoteur paie la différence entre les deux évaluations, avait-on expliqué à l’époque.
M. Lessard a rappelé en entrevue qu’il est encore trop tôt pour parler d’une première pelletée de terre. Des démarches doivent encore être entreprises avant de voir de premières résidences poindre dans le secteur. Il y a encore plusieurs travaux à réaliser avant cette étape, notamment installer les services et construire les nouvelles rues.
QUESTION AUX LECTEURS :
Que pensez-vous du choix de noms pour les deux nouvelles artères, place du Rivelet et place de l’Eau vive?