Des travaux au chalet Denis-Germain

Local de la Maison des jeunes La Butte

Des travaux seront bientôt entamés au chalet Denis-Germain, l’édifice qui abrite la Maison des jeunes La Butte, à Saint-Basile-le-Grand.
Afin d’apporter quelques améliorations au chalet Denis-Germain, des contrats ont été attribués en ce sens lors de l’assemblée du conseil municipal, le 3 juillet dernier.
À cet effet, des contrats de fourniture et d’installation ont été donnés à quelques entreprises. Pour une somme de 1 045,12 $, Gouttières Samson & fils installera de nouvelles gouttières; Groupe C&G Beaulieu remplacera la porte principale pour un montant de 5 445,54 $; enfin, pour un montant de 3 081,33 $, la compagnie Zone confort mettra en place une unité murale de climatisation. Entrepreneur à Saint-Basile-le-Grand, Patrice Blain Électricien s’occupera du raccordement électrique de l’unité murale pour une somme de 1 057,77 $.

« Ça remonte à longtemps l’époque où l’on nommait les problématiques du local… » – Martin Renaud

Des changements qui laissent le directeur de la Maison des jeunes (MDJ) La Butte, Martin Renaud, mi-figue, mi-raisin. Le journal Les Versants l’a rencontré sur place. « Ça remonte à longtemps l’époque où l’on nommait les problématiques du local… Mais ce sont tout de même de bonnes intentions du conseil municipal actuel! La climatisation, ce ne sera pas un luxe avec les températures que l’on connaît actuellement. La nouvelle porte et les gouttières sont aussi les bienvenues. Mais ça reste que La Butte est un local qui n’a jamais été adéquat pour le plein potentiel de la MDJ », déplore-t-il.

Temporaire

Cet édifice, le chalet Denis-Germain, a été bâti sur le terrain du parc des Trinitaires. Il a été inauguré le 7 juin 2000. C’est le 6 novembre de cette même année que le Café jeunesse La Butte (devenu la MDJ La Butte en 2004) est accrédité en tant qu’organisme reconnu au Plan directeur du Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire, et se voit autoriser à utiliser les locaux pour conduire ses activités. Martin Renaud se souvient qu’au début, l’endroit devait être temporaire. Il précise : « Au départ, il s’agissait des toilettes du parc. Des modifications ont été apportées afin d’accueillir des gens. De prime abord, l’espace était trop petit pour la clientèle des jeunes, mais cet aspect ne nous a pas empêchés de développer nos services. »

Quelques problèmes observables

Selon Martin Renaud, c’est en 2010 que les problèmes du bâtiment ont commencé à être observables. Le directeur de la MDJ évoque les dalles de ciment à l’extérieur qui ne sont pas stables, le plancher intérieur troué et qui suinte, les portes qui ne sont plus étanches, la pluie et la neige qui s’infiltrent à l’intérieur, la mouvance du sol (il soutient que la butte sur laquelle repose la MDJ a été réalisée avec trois buttes de remblai). Des ennuis que le journal a été à même de constater lors de sa visite. « Ça demeure fonctionnel; les jeunes ne sont pas en danger. Mais c’est long avant que les décisions se prennent », poursuit Martin Renaud, qui rappelle que l’organisme communautaire n’est pas propriétaire du lieu, mais occupant. « Nous offrons un service à la communauté. On parle souvent d’accessibilité universelle… or La Butte n’est pas encore accessible aux personnes à mobilité réduite. »
Dans le Plan d’action à l’égard des personnes handicapées 2018, adopté le 7 mai dernier, on apprend que parmi les 12 bâtiments principaux appartenant à la Ville, le chalet Denis-Germain, la mairie ainsi que la Maison scoute Le castor dévoué ne sont pas accessibles aux handicapés. Dans le Plan, il est inscrit que parmi les actions à entreprendre, la Ville souhaite notamment ajouter des barres d’appui dans les toilettes du chalet Denis-Germain afin d’améliorer l’accessibilité des sites municipaux.

Une seule pièce

Autre constat de la part du directeur de La Butte, à l’intérieur, les jeunes ne disposent que d’une seule pièce : « Quand on organise une activité, c’est la seule chose qui se passe à l’intérieur. C’est souvent un désagrément, mais nos jeunes apprennent quand même à cohabiter. »
Martin Renaud souligne qu’en 2004-2005, ainsi qu’en 2009, des pistes de réflexion et un projet d’agrandissement avaient été proposés. « L’idée était d’agrandir de 40 pi2 vers le CPE [Les Mousses du Mont, installation La Brise]. Mais il y a toujours une question de budget… et une question de volonté. Le parc à chiens, la mairie, l’église… quand les jeunes seront-ils une priorité? » Son cheval de bataille demeure cette idée d’agrandissement ou, encore, de relocalisation. « L’idéal serait de tout raser et de reconstruire à neuf! »
Avant d’obtenir les changements évoqués au début (porte, air conditionné, gouttières), il y a eu des rencontres entre les membres du conseil d’administration de La Butte et ceux du nouveau conseil municipal, élus en novembre dernier. « C’était important pour nous de débuter sur de bonnes bases, d’arriver avec un angle d’approche différent des autres années et d’adopter la bonne attitude », ajoute l’homme de 40 ans, qui reconnaît la chance d’avoir ce local.

Le plancher sera changé

En ce sens, il faut noter qu’en plus des petits travaux annoncés, la réfection du plancher du chalet Denis-Germain est à l’agenda du Programme triennal d’immobilisations pour 2018. Une somme de 8 000 $ est prévue pour ce projet. Questionné par le journal, le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, confirme « qu’éventuellement, le plancher sera changé ». Quant au projet d’agrandissement, celui-ci « n’est pas dans les cartons ».
« Nous allons remettre à niveau certaines de nos propriétés qui ont manqué d’amour, explique M. Lessard. Il y a quelques années déjà, les gens de La Butte ont saisi la Ville sur des problèmes d’infiltration dans le bas des portes. Ça aurait dû être corrigé, parce qu’ensuite, ils ont parlé du plancher qui avait été attaqué. Rien n’a été fait encore une fois et maintenant, le plancher est à changer. Aujourd’hui, nous subissons les contrecoups de cette négligence. Ce n’est pas édifiant et c’est choquant! »
Le maire exprime son désarroi concernant les élus qui l’ont précédé, qui « n’ont pas pris en charge les responsabilités nécessaires quant à l’entretien de certains bâtiments », dont le chalet Denis-Germain. « Ils avaient été avisés par étapes : les gouttières, le bas des portes, le plancher… Aujourd’hui, c’est un constat. Les occupants là-bas méritent d’être dans un environnement confortable », de conclure Yves Lessard.
Denis Germain était conseiller municipal de 1976 à 1981, et un Grandbasilois particulièrement impliqué dans la vie communautaire et sociale de Saint-Basile-le-Grand.
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