Des entreprises en recherche de main-d'oeuvre

Selon l’Institut de la statistique du Québec, le taux de chômage en Montérégie s’est établi à 4,1 % pour le mois de septembre 2017. Cependant, certains secteurs souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre, notamment pour les emplois spécialisés.
C’est le cas entre autres de l’entreprise Imprimerie Sainte-Julie qui, malgré une centaine d’employés, est toujours à la recherche de nouveaux travailleurs. « Ailleurs, il y a peut-être une impression que la recherche d’emplois périclite, mais pas ici, pas dans le secteur de l’emballage. Nous cherchons tout le temps, car il y a toujours un poste de pressier ouvert. C’est très difficile d’en recruter, car c’est un métier spécialisé », explique au journal Les Versants la coordonnatrice du marketing et du Web à Imprimerie Sainte-Julie, Vicky Kenty.
Un constat que fait également l’une des copropriétaires de la compagnie, Caroline Fournier. Imprimerie Sainte-Julie, en importante croissance depuis quatre ans, est « en intense besoin de main-d’œuvre », selon elle. « Il y a une pénurie d’emplois chez les journaliers en général, non seulement chez les travailleurs spécialisés. Tout le monde a de la difficulté à dénicher des employés. »
Pour recruter de nouveaux travailleurs, l’administration d’Imprimerie Sainte-Julie passe par certains sites Internet de recherche d’emplois, comme Jobillico, les réseaux sociaux et les demandes sur son site Internet. Aussi, l’entreprise offre parfois des bourses aux étudiants du Centre de formation professionnelle Jacques-Rousseau, à Longueuil, ou encore à ceux du Collège Ahuntsic. « Nous les accueillons à bras ouverts; même ceux qui n’ont pas une spécialité, mais qui souhaitent apprendre, il y a une formation à l’interne que nous offrons. »

Ski Saint-Bruno : baisse de 20 % des inscriptions

À écouter le directeur des ressources humaines de Ski Saint-Bruno,Patrice Boire, il y a également un manque de main-d’œuvre dans le secteur de la station montarvilloise. En pleine campagne de séduction pour préparer sa saison dans chacun de ses départements, Ski Saint-Bruno reconnaît une diminution de 20 % des inscriptions de chercheurs d’emplois. « Nous sommes en période de recrutement, à la recherche de candidats pour environ 250 postes à combler », indique Patrice Boire.

« Il y a une pénurie d’emplois chez les journaliers en général. » – Caroline Fournier

De ces 250 emplois, 150 sont réservés pour des moniteurs de ski. Les 100 autres sont des titres d’aspect plus général : dans la restauration, à la location, au remonte-pente… « D’autres, par contre, sont des emplois plus spécifiques, comme électromécanicien ou encore pour la fabrication de neige. Ce sont des secteurs plus difficiles, et une formation est requise. Qui dit formation dit également du temps requis avant l’ouverture de la saison », de poursuivre Patrice Boire.
Donc, la station Ski Saint-Bruno est actuellement à la recherche de travailleurs : des étudiants, des retraités, des adultes de 20 ans et plus. Une clinique d’embauche aura lieu les 28 et 29 octobre. C’est en vue de ces journées que les adhésions sont en baisse. « Nous sommes assez satisfaits pour les étudiants. C’est du côté des retraités et des adultes que nous remarquons un manque ces temps-ci. Il y a un certain retard dans les adhésions en vue de notre clinique d’embauche à venir à la fin octobre; une pénurie de main-d’œuvre. Je suis en fonction ici depuis huit ans et c’est l’année qui connaît le plus bas taux d’inscriptions au moment de se parler. »
M. Boire croit que la station subit les conséquences d’un taux de chômage bas, d’un secteur qui se veut saisonnier et des changements climatiques. « Il y a quelques jours, la météo nous jouait des tours avec des températures de 30 °C. La saison des paysagistes se prolonge maintenant jusqu’en décembre; il est tard dans notre processus quand ces gens, qui normalement travaillent chez nous l’hiver, viennent nous voir en décembre », ajoute-t-il.
En attendant, Ski Saint-Bruno poursuit ses efforts pour recruter de nouveaux employés, notamment en augmentant son budget consacré à la publicité, en passant par les réseaux sociaux et les sites Internet.

McDonald’s : un salaire augmenté

Un restaurant McDonald’s du centre-ville de Val-d’Or a dû fermer ses portes temporairement en septembre dernier pour une pénurie d’employés. Ce n’est pas ce qui risque d’arriver aux restaurants de la franchisée Chantale Bédard, dont les deux de Saint-Bruno-de-Montarville. Cependant, l’un de ses gérants, Jonathan Béland, admet qu’une pénurie se fait sentir dans les entreprises en général, et ce, depuis environ trois semaines. « Nous manquons encore de main-d’œuvre; nous avons les mêmes besoins en employés », déclare-t-il. La raison qui explique cette pénurie? Pour les restaurants McDonald’s concernés, soit ceux à l’intersection de la rue Montarville et du chemin De La Rabastalière, du Wal-Mart Saint-Bruno ainsi que du Carrefour Brossard, ce sont des départs pour l’école de plusieurs étudiants, alors que certains ont décidé d’aller vers un emploi plus payant. D’autres, cependant, ont pris leur retraite. Pour combler la perte de ces postes, McDonald’s a décidé d’augmenter son salaire de base pour les gens engagés à temps plein. Dans les franchises de Chantale Bédard, ce salaire est rendu à 11,75 $. « Depuis, nous voyons déjà davantage de demandes d’emploi », de conclure le gérant.
QUESTION AUX LECTEURS :
Selon vous, quelle est la solution afin de pourvoir les postes dans les entreprises de la région?