Des dons pour l’Ukraine à l’école du Tourne-Vent (Photos)

Une classe de l’école primaire du Tourne-Vent, à Sainte-Julie, a lancé une initiative pour collecter des denrées afin d’aider les Ukrainiens vivant la guerre.

C’est l’enseignante de sixième année Nathalie Plouffe qui a en quelque sorte amorcé le projet. « Ces temps-ci, on regarde ça et on se sent impuissants. On est invités à faire des dons à la Croix-Rouge, mais sinon on n’a pas trop d’idée de comment aider », dit-elle. La situation préoccupait d’autant plus la communauté de cette école primaire, qui compte parmi ses élèves quatre jeunes de familles ukrainiennes. Un de ces élèves est d’ailleurs dans la classe de Mme Plouffe et a de la parenté en Ukraine qui subit le conflit armé.

Puis, la professeure a vu dans les médias qu’une église ukrainienne orthodoxe, à Montréal, recueillait des dons afin d’aider les Ukrainiens qui viendront s’établir au Québec à avoir les ressources nécessaires pour être en mesure de bien amorcer leur arrivée. D’autres ressources seront également envoyées vers  la Pologne pour aider les réfugiés qui s’y sont rendus. C’est de là qu’a commencée l’initiative de l’enseignante. « Au début, je voulais créer un comité et inclure les personnes qui le souhaitaient, puis j’ai pris la décision de proposer des tâches pour que tous mes élèves puissent participer. »   

Ainsi, une lettre a été envoyée aux parents d’élèves afin de les informer des denrées qui pourraient être données. « J’ai communiqué avec l’église pour savoir quels produits seraient nécessaires », indique Mme Plouffe. 

« Ces temps-ci, on regarde ça et on se sent impuissants »

-Nathalie Plouffe

« Ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas besoin de vêtements ou de jouets pour le moment et qu’ils souhaitaient obtenir des produits alimentaires secs et en cannes, de la nourriture pour animaux, des articles de premiers soins comme des bandages ou des médicaments comme de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène, des articles d’hygiène comme la pâte à dents, du shampooing, du savon ou des serviettes hygiéniques et des articles pour bébés entre autres. »   

Rôles précis

Puis, les rôles ont été distribués parmi les élèves. « Certains font des présentations du projet aux autres classes, d’autres s’occupent de décorer les boîtes de denrées aux couleurs de l’Ukraine et d’autres encore vont s’occuper d’empaqueter les denrées. » Les parents de l’école peuvent déjà amener des denrées et Mme Plouffe s’est organisée pour que la population générale puisse se rendre à l’école pour remettre leurs dons les jeudis 17 et 24 mars. 

Afin d’éviter que l’école ne reçoive une trop grande quantité de dons qui devront ensuite être amenés à l’église de Montréal, Nathalie Plouffe souligne que les citoyens peuvent amener directement leurs denrées à la cathédrale ukrainienne, qui se trouve dans le quartier Rosemont de Montréal.

Au moment de publier ces lignes, la guerre que mène la Russie en Ukraine a poussé plus de 2,5 millions de personnes à quitter le pays. Jusqu’à maintenant, les mesures bureaucratiques complexes ont fait en sorte de ralentir l’arrivée au Canada de ces réfugiés.

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