Des conducteurs dans la circulation

Prendre son mal en patience

En raison d’un manque de communication entre le CN et le MTQ, des automobilistes ont dû prendre leur mal en patience sur la route 116, le jeudi 24 octobre dernier.

C’est le cas, par exemple, du Grandbasilois Alberto Sanchioni, qui demeure à proximité du supermarché IGA situé boulevard du Millénaire. Les travaux du CN se déroulaient sur cette artère, fermée à la circulation pour l’occasion. M. Sanchioni soutient que le problème de congestion ne s’est pas limité au retour à la maison, mais aussi en matinée. « Simplement pour aller travailler à Saint-Lambert le matin, c’était assez compliqué. La congestion était bien installée et ça m’a pris environ 25 minutes de plus que d’habitude pour sortir de la ville », explique-t-il.

Selon lui, les répercussions ont été pires lors du retour à la maison, en soirée. « Vers 16 h 50, en revenant du travail, j’ai pris encore près de 30 minutes de plus qu’à l’habitude pour me rendre à la maison. La rue Principale était congestionnée parce que tout le monde passait sur Principale, à partir de Grand Boulevard Est. » Le citoyen de Saint-Basile-le-Grand estime que lors de situations semblables, la police devrait se préoccuper de diriger la circulation.

« Ce trafic mal géré a créé beaucoup de congestion, de frustration, d’impatience et de manœuvres périlleuses. » – Alberto Sanchioni

Le sergent Jean-Luc Tremblay, de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, déclare qu’aucune communication du CN n’a été effectuée auprès des policiers pour signaler des travaux : « Cette congestion n’a eu aucun impact sur nos opérations. La Régie n’a pas eu à s’impliquer activement ni à poser des gestes afin de diriger le trafic. »

Alberto Sanchioni raconte : « Les feux de circulation n’étaient pas réglés pour faire face à la situation. Les conducteurs [provenant de Beloeil] qui souhaitaient tourner à gauche [sur la montée Robert] pour rentrer dans Saint-Basile-le-Grand étaient si nombreux que ceux voulant continuer sur la 116 vers Montréal étaient pris dans cet embouteillage. »

Au journal Les Versants, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a confirmé qu’il « aurait pu ajuster les feux de circulation s’il avait été informé des travaux ». Ce ne fut pas le cas, puisque ceux-ci n’avaient pas lieu sur une artère à juridiction provinciale, mais plutôt municipale. « Ce trafic mal géré a créé beaucoup de congestion, de frustration, d’impatience et de manœuvres périlleuses, poursuit M. Sanchioni. C’était facile prévoir tous les problèmes engendrés par ces types de travaux. » Plus tard, une course vers Beloeil lui aura aussi permis de constater « que la file d’autos qui roulait en direction de Montréal s’étirait jusqu’au concessionnaire Hyundai ».

De son côté, Pascale Proulx dit avoir quitté Servirplus, à Beloeil, à 17 h 5. Elle s’est stationnée chez elle, sur la rue Taillon Est, à Saint-Basile-le-Grand, à 18 h 20. Un trajet d’une durée approximative de 15 minutes, normalement. « Inacceptable!, déplore la femme questionnée par le journal. J’ai appelé la police, mais incapable de parler à un agent. Si au moins quelqu’un avait fait la circulation… C’était inimaginable de procéder ainsi sans aide et de prendre les citoyens en otage. »

Elle affirme que dans le cadre de travaux de la sorte, il faut prévoir les dommages collatéraux qui peuvent être engendrés et prévenir les citoyens. Dès la mi-octobre, la Municipalité commençait à informer les Grandbasilois des travaux et de la fermeture du boulevard du Millénaire. « Ma foi, c’est bien évident qu’en fermant une voie d’accès à la ville à l’heure de pointe, on allait créer un monstre de congestion, d’impatience et de frustration chez les automobilistes! » d’observer Pascale Proulx.

QUESTION AUX LECTEURS :

Croyez-vous que la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent aurait dû intervenir dans cette situation?