Des automobilistes déplorent la congestion

Travaux d’Hydro-Québec sur la route 116

Les travaux d’Hydro-Québec qui se déroulent actuellement aux abords de la route 116, à hauteur de Saint-Basile-le-Grand, dérangent certains automobilistes car l’opération force la fermeture d’une voie sur deux. Les travaux, amorcés le 10 août, devraient se poursuivre jusqu’au début du mois d’octobre.

Un résidant de Beloeil, par exemple, qui emprunte la route 116 en après-midi pour le retour à la maison, est témoin de cette congestion. Paul Carrière déplore « des problèmes qu’engendrent les travaux à l’intersection de la montée Robert et de la route 116 ».

Dans un courriel acheminé au journal Les Versants, Paul Carrière souligne que l’installation d’Hydro-Québec génère des « bouchons monstres » en début d’après-midi. « Je ne vous dis pas ceux de l’heure de pointe! », écrit-il.

Quand on lui dit que la congestion sur la route 116 existait déjà avant qu’Hydro-Québec s’installe pour des travaux, Paul Carrière reconnaît que c’est le cas, « mais de 15 à 17 h. Maintenant, ça bouchonne naturellement ».

En entrevue avec le journal, Paul Carrière évoque un trajet de 30 minutes qui lui en prend normalement une dizaine. « On ne parle d’un chantier de deux, trois semaines, mais de deux mois. C’est un scandale! »

La fermeture d’une voie de circulation sur la route 116 en direction est se situe entre la montée Robert et la rue Morier, soit une distance approximative de 250 mètres.

Réseau souterrain

Les entraves ont été installées au début du mois d’août par le MTQ. Depuis, les équipes d’Hydro-Québec sont arrivées sur place pour la reconstruction complète d’un puits d’accès au réseau souterrain. Le puits en question, accessible en surface, permet d’atteindre une chambre dans laquelle est entreposé un réseau de câbles souterrains. « Hydro-Québec effectue régulièrement l’inspection de ses installations. Les équipements de ce puits ont été identifiés pour remplacement », expliquait au journal la conseillère relations avec le milieu pour la Montérégie d’Hydro-Québec, Geneviève Lafortune. Il s’agit de travaux nécessaires en surface, sous la chaussées ainsi que souterrains.

« Je comprends très bien le besoin de mobiliser une voie, ne serait-ce que pour la protection des gens qui y travaillent, mais il y a tout de même un problème majeur », plaide Paul Carrière, qui note que ses revendications sont d’ordre sociales et environnementales. « Par ricochet, Hydro-Québec créé de la pollution à cause des gaz à effets de serre. Je suis persuadé qu’il y a des solutions, et que celles-ci sont faciles à mettre en place. »

Parmi les alternatives, le citoyen de Beloeil propose entre autres la déviation de la voie de gauche sur la gauche, ou encore la présence d’un policier pour diriger la circulation. « Il pourrait y avoir un policier qui ferait la circulation en débouchant le tout en faisant passer plus de gens à la fois et ainsi ne pas être condamné au rythme des feux de circulation. »

Pour sa part, le Grandbasilois Jules Filion s’est exprimé sur le sujet dans une lettre d’opinion publiée dans Les Versants du 2 septembre. « Débuter une entrave majeure juste avant la rentrée de l’automne démontre une mauvaise planification. Sachant pertinemment que de tels travaux sont prévus normalement au budget d’Hydro-Québec au moins deux ans à l’avance, ils auraient probablement pu être réalisés en juin/juillet ou octobre/novembre. »

Plus loin, M. Filion ajoute : « Le tout devrait être reconsidéré, avant que les frustrations des automobilistes occasionnent un accident fâcheux, car présentement certains empruntent le réseau local où il y a des enfants, et la route longeant la rivière Richelieu pour contourner l’entrave afin d’aller vers Mont-Saint-Hilaire ou Beloeil. »

Comme solution, l’homme de Saint-Basile-le-Grand propose aussi la tenue des travaux de nuit et la réouverture des deux voies de la route 116 de jour. « Je suis découragé de constater que tant d’automobilistes et de commerçants aient été pris en otage de façon aussi sauvage sans planification ni études sérieuses, car je suis certain que plusieurs citoyens de Saint-Basile-le Grand évitent d’aller dans les commerces à l’est de la montée Robert », ajoute-t-il.