Des «accusations déplorables» selon la CSP

La présidente de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) ne comprend pas la sortie du syndicat des employés de soutien dénonçant la précarité de certains postes.

Selon Hélène Roberge, le nombre d’emplois de soutien a augmenté ces dernières années. « Je crois qu’ils se trompent de cible et qu’ils devraient plutôt s’adresser au gouvernement. Je trouve ces accusations déplorables. Je ne comprends pas pourquoi ils ne donnent pas les vrais chiffres. »

Mme Roberge indique que selon le rapport annuel de la CSP, le nombre d’employés de soutien à temps plein est passé de 1006 en 2009-2010 à 1282 en 2012-2013. Elle croit que la tournée syndicale qui se déroule présentement à travers le Québec, en vue du renouvellement de la convention collective au printemps prochain, a influencé les membres.

« Oui, il est temps que les réductions budgétaires cessent et on est bien d’accord, reconnait-elle. Malgré les compressions, on fait des petits miracles. On a réussi à augmenter les services aux élèves parfois au-delà des ressources financières que nous avions, notamment pour les élèves handicapés. »

Pas toujours le choix

Selon la présidente, il est difficile de conserver le temps plein pour certains postes où la tâche est morcelée, comme pour les éducatrices en service de garde. Mme Roberge rétorque que le bassin d’ouvriers spécialisés n’a pas été réduit, mais qu’il a fallu avoir recours à de la sous-traitance en raison des nombreux grands chantiers.

« Le gouvernement a investi beaucoup d’argent récemment pour la réfection de plusieurs écoles dans la région. Il a fallu aller en soumission pour effectuer les travaux qui demandaient plus de mains-d’œuvre. »

Pour ce qui est de la conciergerie, Mme Roberge assure que la tendance à long terme n’est pas la sous-traitance. Quelques contrats ont effectivement été donnés à l’externe à la suite de départs à la retraite, confirme-t-elle, mais certains postes permanents ont aussi été pourvus par la suite.