Décès de l’ancien policier Paul La Coursière

Le journal Les Versants a appris le décès de Paul La Coursière, à l’âge de 80 ans. M. La Coursière a été policier à Saint-Bruno-de-Montarville pendant 37 ans.

Paul Nelson Pierre La Coursière, de Saint-Bruno-de-Montarville, est décédé le 4 mai dernier à l’Hôpital Charles-LeMoyne. Il a succombé à un long cancer de la prostate. Fils de Pierre La Coursière et de Laurette Dulude, il est né à Montréal le 20 septembre 1940. Il a uni sa destinée, le 22 avril 1962, à Vivian “Bunnie” LeGresley, aujourd’hui décédée. Ensemble, ils ont eu une fille, Vikki. M. La Coursière a travaillé comme policier à Saint-Bruno-de-Montarville pendant 37 ans avant de prendre sa retraite en 2004. Il a aussi été très actif au sein des francs-maçons.

« C’est un gros morceau qui nous manque, confie sa fille, Vikki Grace. Il avait le cancer de la prostate, mais voilà un mois, il était chez nous et se débrouillait quand même adéquatement. Son dépérissement a été très soudain et a pris non seulement sa famille, mais toute son équipe de soutien médical par surprise. Son décès est très soudain. »

« C’est un gros morceau qui nous manque. » -Vikki Grace La Coursière

L’homme a été au service de la communauté de Saint-Bruno-de-Montarville pendant tout près de 40 ans. Après 25 années de service, le conseil municipal de la Ville et la Fraternité des policiers de Saint-Bruno-de-Montarville lui ont rendu hommage en lui décernant des plaques commémoratives. C’était en mai 1992. « Mon père semble avoir touché la vie de beaucoup de Montarvillois. À l’époque, tout le monde de Saint-Bruno le connaissait. Je sais que peu importe où nous allions, les gens semblaient connaître mon père. Il était aussi reconnaissable que le mont Saint-Bruno ou le lac du Village, ce grand policier costaud avec les cheveux blancs! », indique Vikki Grace.

Elle poursuit, partageant des souvenirs avec le journal : « Quand j’étais petite, je croyais qu’il était une vedette! Il était connu par pas mal tous les brigadiers, pas mal tous les employés de la Ville, pas mal tout le monde, en fait. Il était aimé et apprécié de tous. »

Contacté par Les Versants, l’ancien policier communautaire Réal Bilodeau se souvient de son ami Paul La Coursière. « Tout policier était ami avec le bon Paul! J’ai beaucoup de respect pour lui. Quand je pense à Paul, je pense à un homme intègre, d’une belle prestance, travaillant, au grand cœur et toujours prêt à aider tout le monde. Il était aimé de ses confrères. Il a donné sa vie pour sa famille et la police. C’était un homme d’une grande dignité, d’une grande honnêteté », mentionne le Montarvillois.

C’est d’ailleurs Réal Bilodeau qui avait eu le mandat, à la demande de la direction, de rédiger un discours dans le cadre de la retraite de M. La Coursière. « Je suis bon communicateur et j’ai de la facilité à écrire; on m’a demandé de faire un mot pour Paul. J’étais encore dans la police à cette époque. C’était un beau discours que j’ai lu lors d’une fête au Vieux Presbytère », raconte-t-il. C’était le 29 octobre 2008, tard après sa retraite de 2004.

Le journal a mis la main sur cette lettre, que M. La Coursière avait conservée et dans laquelle on peut lire entre autres qu’il « a su faire sa place dans le Service de police et dans la communauté, soit par sa stature imposante ou encore son sérieux et son ardeur au travail. Il prenait à cœur à appliquer les lois, surtout avec sa voix qui portait assez loin ».

M. Bilodeau se souvient : « Paul, c’était un bon monsieur. Un colosse! Ce n’était pas un petit bonhomme et quand il se dépliait pour sortir du char de police, déjà, ça laissait un impact sans qu’il dise un mot! »

Paul La Coursière a terminé sa carrière comme agent de liaison au palais de justice de Longueuil.

Il laisse dans le deuil sa fille Vikki et son petit-fils Ethan, ses sœurs Paulette, Pierrette et Nancy, sa belle-sœur Brenda, son frère Régent (célèbre nageur à distance), ainsi que plusieurs nièces et neveux. Selon sa volonté, il n’y aura pas de funérailles. La famille prévoit quand même une cérémonie pour célébrer cette vie phénoménale, lorsque les restrictions sanitaires le permettront. Au lieu d’envoyer des fleurs, des dons peuvent être faits à la Société canadienne du cancer.