Davantage de vols à Saint-Bruno

Méfaits dans les voitures

D’après la page Facebook « Spotted St-Bruno », plusieurs vols seraient commis à l’intérieur des voitures de propriétaires montarvillois. D’autres subiraient des actes de vandalisme. Le journal s’est penché sur la question.
Sur la page Facebook en question, nous pouvons lire, en l’espace d’environ un mois, des statuts tels que : « Vandalisme sur ma voiture rue Palardy », ou bien « On m’a volé entre le 5 et 6 mars 2017 – 4 pneus d’été 16 pouces usagés sur mags, valves électroniques (Mitsubishi) », ou encore « Les ptits cons qui font des intrusions de voitures ont évolué dans leur niveau de conneries, quand ils sont pas capables de débarrer les portes, ils passent aux Sharpies. 3 fois en 2 mois!! Ça commence à faire!! », et enfin, datant du mois de mars « Spotted au cave qui a volé des lunettes de soleil Guess dans ma voiture barrée cette nuit. Bonne chance pour les vendre ou les porter, ce sont des verres avec prescription que tu peux pas changer sans aller chez un fabricant. Je te souhaite un « crisse » de mal de tête pour ta stupidité! Faites attention à ne rien laisser dans vos voitures même barrées la nuit!! »

« Il faudrait que les parents sachent où se trouvent leurs ados de 14-15 ans. » – Sergent Pierre Tremblay

Saint-Bruno-de-Montarville

Selon le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), il y aurait eu 83 vols semblables survenus du 1 janvier au 31 décembre 2016 dans les véhicules de Saint-Bruno-de-Montarville qui ont été rapportés par les citoyens. « La presque totalité des vols étant de moins de 5 000 $ », précise la relationniste à l’Unité des affaires publiques et relations médias du SPAL, Mélanie Mercille.
Quant aux objets pris à l’intérieur des automobiles ou carrément sur celles-ci, notons entre autres plaques d’immatriculation, téléphones cellulaires, objets personnels et logos de véhicules de luxe. « Nous tenons à mentionner que, pour la plupart des dossiers, les portières des voitures n’étaient pas verrouillées et que beaucoup de vols se sont produits à l’extérieur du véhicule et non à l’intérieur », explique Mélanie Mercille.
La relationniste rappelle aux propriétaires l’importance de toujours verrouiller les portières, fermer les fenêtres et de ne pas laisser d’objets de valeur à la vue.
Du côté de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, qui couvre le territoire des municipalités de Saint-Basile-le-Grand et Sainte-Julie, les données sont plus complètes. Le sergent Pierre Tremblay parle de crimes qui se produisent davantage la nuit, et déplore le fait que certaines personnes ont tendance à laisser les portières déverrouillées. D’après lui, c’est la consommation qui rend les jeunes plus téméraires, puisqu’ils veulent faire de l’argent avec les objets trouvés et ensuite s’acheter ce dont ils ont besoin.

Saint-Basile-le-Grand

Dans la ville « où il fait bon vivre au naturel, entre rivière et montagnes », la police dénombre 22 vols d’une valeur de moins de 5 000 $ survenus du 4 avril 2016 au 4 avril 2017. Téléphones cellulaires, ordinateurs portables, GPS, sacs de golf, queues de billard, chaînes, plaques d’immatriculation, portefeuilles, lunettes, outils… font partie de ces objets qui auraient été dérobés à l’intérieur ou bien sur les véhicules. Au cours de cette même période, la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent a aussi reçu une seule plainte pour un vol d’une valeur plus élevée que 5 000 $ : des outils volés dans un camion.
À titre comparatif, les citoyens de Saint-Basile-le-Grand ont subi 15 vols de 5 000 $ ou moins du 4 avril 2015 au 4 avril 2016. Soit sept de plus l’année suivante.

Sainte-Julie

Radios, outils, lunettes, GPS, portefeuilles, argent, sacs à bandoulière, porte-arrière d’une camionnette (pick-up), sacs de golf, plaques d’immatriculation, trousseaux de clés, tablettes électroniques, papiers d’assurance, pièces de monnaie, manteaux de cuir, bouteilles de vin et billets de Célébration sont quelques-uns des articles de moins de 5 000 $ qui ont été volés sur le territoire de Sainte-Julie du 4 avril 2016 au 4 avril 2017. Au total, les résidants ont rapporté 55 méfaits. Toujours durant cette même année, deux plaintes pour vol de plus de 5 000 $ ont été déposées aux policiers de la Régie, dont l’une pour des outils spécialisés.
À titre comparatif, les Julievillois ont rapporté 56 vols de 5 000 $ au moins du 4 avril 2015 au 4 avril 2016. Une différence minime pour l’année suivante.
« La criminalité a évolué, croit le sergent Pierre Tremblay. Tout d’abord, il faudrait que les parents sachent où se trouvent leurs ados de 14-15 ans. Les jeunes errent de nuit, sans but, sans argent, et parfois, ils ont l’idée géniale de tester les portières des voitures et de prendre ce qui se trouve à l’intérieur. »
Selon le policier, chaque été, des jeunes sont arrêtés avec du matériel volé dans leurs sacs à dos. Parfois, ils sont interceptés avec des outils qui servent à déverrouiller les portières des automobiles. « C’est de la délinquance commune et de l’errance de nuit. Leurs méfaits sont volontaires et planifiés. Nous demandons aux propriétaires de verrouiller leurs portes, d’installer un système d’alarme et d’être vigilants, attentifs à ce qui est louche dans l’entourage, non seulement sur votre terrain, mais aussi celui de vos voisins (lumière allumée dans le véhicule du voisin aux petites heures de la nuit, par exemple) », poursuit le sergent Pierre Tremblay, qui souligne que certains de ces contrevenants se promènent de nuit avec une cagoule.
Il conseille également de porter plainte afin, un jour, de récupérer vos biens. Sans plainte concernant votre malheur, impossible pour les policiers de vous remettre vos objets volés si ceux-ci sont retrouvés. « Si les vols ne sont pas rapportés, si les gens ne portent pas plainte, nous ne pouvons pas effectuer d’opérations, et ces voleurs vont se conforter dans leur comportement délinquant », indique M. Tremblay.

Par étapes

Ça commence par quelques niaiseries et du vandalisme dans les parcs. Ensuite, des intrusions nocturnes dans la cour des résidences. « C’est déjà un crime », note le sergent. Et enfin, vols dans les autos. S’ils sont pris la main dans le sac (ou dans la voiture), ils passent au tribunal et seront ensuite jugés. Leur nom se retrouve dans un dossier. Ils ne pourront peut-être plus sortir la nuit. « De là l’ìmportance des parents. Quand les parcs ferment, les parents devraient savoir où se trouvent leurs jeunes. L’occasion fait le larron… errer la nuit, ça peut amener le jeune à se laisser tenter », de conclure le sergent Pierre Tremblay.