Crématorium : sur le chemin d’une entente à Saint-Bruno

Dans le cadre du projet de salon funéraire et de crématorium sur son territoire, la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a voté hier, lors d’une séance extraordinaire du conseil municipal, trois avis de motion pour trouver une entente avec la Coopérative funéraire du Grand Montréal (CFGM).

Comme le journal l’indiquait hier, des projets de modification de zonage prévoient que l’usage « crématorium et salon funéraire » sera scindé en deux parties distinctes. Ainsi, seul le salon funéraire sera autorisé au 5, rue Parent, puisqu’il s’agit d’une zone commerciale. Quant à l’usage « crématorium », il sera autorisé dans une seule zone du parc d’affaires Gérard-Filion. Cette nouvelle zone sera située à une distance d’au moins 200 mètres de toute habitation. Il n’y aurait aucun autre endroit où il sera possible de construire un crématorium par la suite à Saint-Bruno.

Les projets de règlements seront présentés lors d’une assemblée publique de consultation le 21 septembre prochain. Les citoyens pourront y exprimer leur avis et y poser leurs questions s’il y a lieu.

Coopérative en accord pour l’instant

À la suite de la séance extraordinaire, la CFGM a émis un communiqué aujourd’hui montrant ses dispositions « à revoir certains aspects de son projet de crématorium et de résidence funéraire », à Saint-Bruno « dans un esprit de collaboration. »

En vertu de cette entente de principe, CGFM semble être en accord de déplacer le crématorium dans le parc industriel Gérard-Filion, à proximité de l’autoroute 30 et de préserver la résidence funéraire au 5 rue Parent, terrain qu’elle a acquis en février 2019, mais sans y établir de crématorium. « Même si nous demeurons convaincus de la qualité et de la sécurité de notre projet initial, tant pour la santé humaine que pour l’environnement, nous avons maintenu un dialogue ouvert avec la municipalité au cours des derniers mois afin de trouver certains
accommodements potentiels. Bien qu’elle impliquerait des coûts d’exploitation récurrents plus élevés pour nos futures installations de Saint-Bruno, nous croyons que cette entente de principe constitue un compromis raisonnable, qui est dans l’intérêt de toutes les parties
concernées », a souligné la directrice générale de la CGFM, Mme Michèle Raymond. Il n’en reste pas moins cette entente « est sujet au respect de certaines conditions », comme le précise la CGFM.

Cet accord préliminaire entre la Ville et la Coopérative mettrait fin à la requête en dommages et intérêts déposée en Cour supérieure par la CFGM contre la municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville le 27 novembre 2020. Rappelons que la CFGM demande à la Municipalité des dommages et intérêts de 700 000 $ pour ne pas lui avoir livré de permis de construire. La Cour supérieure du Québec avait décidé en janvier 2021 que Saint-Bruno-de-Montarville devait répondre au plus vite à la demande de permis de construire de la CFGM tout en validant le projet de l’entreprise.