Création d’un bureau de projet pour la 116

Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand s’unissent pour former un bureau de projet afin d’améliorer la fluidité et la sécurité sur la route 116.
En février 2015 a eu lieu la formation du Comité de l’axe 116 pour discuter des enjeux de fluidité et de sécurité sur cette route. Il est maintenant temps de passer à l’action. C’est pourquoi Saint-Bruno, Saint-Basile et Longueuil demandent au ministère des Transports, de la mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTMDET) de mettre en place un bureau de projet.
Il sera constitué de ces trois villes, contrairement au comité qui en contenait plus, parce que ce sont celles-ci qui vivent les impacts de la congestion routière. Se joindront à elles des représentants de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), du Réseau de transport de Longueuil (RTL) et de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Leur mandat sera d’élaborer des solutions concrètes pour répondre aux problèmes déjà identifiés. « Avec le comité, on a constaté les problèmes, avec le bureau de projet, on passe à une autre étape, on dessine ce qui doit être réalisé », explique le maire Martin Murray.
Pour ce dernier, la solution aux problèmes de la route 116 se traduit par la réduction du nombre de voitures : « Il faut rendre la 116 plus fluide en créant des contraintes pour éviter que ce soit le tout-à-l’auto, il faut donc que le transport collectif fasse partie de la solution. »

« Il faut rendre la 116 plus fluide en créant des contraintes pour éviter que ce soit le tout-à-l’auto. »
– Martin Murray

D’autres solutions seraient à portée de main, telles que l’ajout d’une voie réservée pour le transport collectif, à l’image de ce qui s’est fait sur l’autoroute 30. Le maire souhaiterait également ramener une vieille demande sur le tapis, soit de réduire la vitesse maximale à 70 km/h.
Selon le sommaire exécutif du Comité de l’axe 116, le contexte est favorable à la recherche de solutions, notamment grâce à la nouvelle offre de transport collectif et la nouvelle attitude du ministère. « Nos plus récentes rencontres avec les représentants du MTMDET nous ont permis de constater une plus grande ouverture à l’analyse des solutions durables », peut-on y lire.

Des solutions à court terme?

Même si le bureau de projet a le mandat de proposer des solutions, il n’a ni le pouvoir ni les ressources pour les réaliser. Le dernier mot revient toujours au ministère des Transports, puisqu’il s’agit d’une route de compétence provinciale.
On est donc loin de la coupe aux lèvres. « En fin de compte, c’est celui qui met l’argent sur la table qui décide ce qui va être fait. Les demandes sont plus élevées que les capacités financières du gouvernement », estime le maire.
Il faudra également s’assurer que les solutions soient optimales pour la sécurité et la congestion. « Ces démarches devraient conduire à des travaux correctifs mineurs pour améliorer la sécurité, mais l’impact devrait être nul ou très minime pour ce qui est de la fluidité », a déterminé le comité.
Il ne manque qu’une résolution de la Ville de Longueuil pour envoyer officiellement la demande au ministère. Il faudra donc encore faire preuve de patience dans ce dossier.