Conseils juridiques au bout du fil

Clinique juridique téléphonique

Le 14 et le 15 octobre prochain se tiendra la 29e édition de la Clinique juridique téléphonique, organisée par le Jeune Barreau de Montréal (JBM) en partenariat avec le Barreau du Québec et le Centre d’accès à l’information juridique.
Lors de ces deux jours, de 9 h à 16 h 30, tous les Québécois pourront obtenir des conseils juridiques offerts gratuitement par des avocats et des notaires bénévoles. Environ 50 d’entre eux seront disponibles au bout de la ligne afin d’offrir de l’information et des conseils sur divers sujets, tels que le droit de la famille, du travail, la gestion des successions, la consommation de biens, etc. « On y retrouve des avocats de toutes les pratiques qui sont membres du JBM avec des expériences différentes, et cette année, on a inclus aussi des notaires dans la Clinique », ajoute Sophia Rossi, présidente du JBM.
Chaque année, la Clinique juridique téléphonique reçoit environ 1000 appels pendant la fin de semaine de l’événement, mais cette fois, le JBM espère en faire davantage. « On prévoit pouvoir répondre à 1500 appels, car on réalise que la demande de conseils juridiques est très présente », de dire Sophia Rossi. Lors de cette fin de semaine, les téléphones ne dérougissent pas, les avocats et les notaires seront occupés tout le long des heures d’ouverture.

« On prévoit pouvoir répondre à 1500 appels, car on réalise que la demande de conseils juridiques est très présente. » – Sophia Rossi

 
Accès à la justice urgent
« Je remercie […] tous les jeunes avocats qui contribuent à cette activité à laquelle j’ai participé moi-même à plusieurs reprises. Leur implication sociale est essentielle à l’amélioration de l’accès à la justice, dont les problèmes sont encore criants au Québec », souligne le bâtonnier du Québec, Me Paul-Matthieu Grondin dans un communiqué.
La présidente du JBM est également d’avis que l’accès à la justice est une problématique. « On remarque qu’il y a des besoins importants au niveau de l’accessibilité juridique, les gens ont besoin d’un accès rapide aux différents services juridiques. Il faudrait un investissement nécessaire venant de la part du gouvernement pour pouvoir en faire plus dans l’aide juridique », explique-t-elle. Cette aide permet de bénéficier d’une prise en charge entière ou partielle par l’État des honoraires et frais de justice pour les personnes à faibles ressources.
Le JBM a d’ailleurs publié un rapport sur le système d’aide juridique en 2016. Il indique que les conditions actuelles n’incitent pas les avocats de pratique privée à accepter des mandats d’aide juridique. Le Barreau du Québec a pris acte du rapport en mentionnant que la demande en services est croissante, mais pas le nombre de praticiens qui acceptent des mandats de l’aide juridique, et que les conditions actuelles découragent les praticiens pourtant prêts à s’investir dans ce type de pratique. Le financement dont parle Sophia Rossi servirait donc à mieux rémunérer les avocats de l’aide juridique afin d’augmenter leur nombre et assurer une meilleure accessibilité à l’assistance juridique.
L’accessibilité juridique à Saint-Bruno
Me Rossi et Me Richard Lacharité, de la Commission des services juridiques, n’ont pas dénoté de situation particulière à Saint-Bruno. Toutefois, la Rive-Sud est l’une des régions du Québec où beaucoup de personnes nécessitent l’aide juridique. Avec 38 029 demandes, il s’agit de la deuxième région qui en a fait le plus, après Montréal, selon le 45e rapport annuel de gestion 2016-2017 de la Commission des services juridiques. « Dans nos rapports et nos statistiques, on remarque beaucoup de demandes à l’aide juridique sur la Rive-Sud. Par contre, ce taux de demande est proportionnel au niveau de la population, tout comme on peut voir qu’il y a aussi beaucoup de demandes à Montréal et sur la Rive-Nord, où il y a beaucoup d’habitants », nuance Me Lacharité.
La Clinique juridique téléphonique est donc l’occasion pour la population d’obtenir des conseils juridiques gratuitement.