Complexe sportif à Saint-Bruno : 2 voix de plus pour l’école secondaire

Deux conseillers démissionnaires du Parti montarvillois, Isabelle Bérubé, du district 5, et Vincent Fortier, du district 2, décident de se rallier au projet initié par d’autres élus indépendants depuis plusieurs années afin d’avoir un complexe sportif à proximité de l’école secondaire du Mont-Bruno.

« Rappelons que ce sont surtout le parc Rabastalière, au centre-ville, et le parc Marie-Victorin, en bordure du quartier industriel, qui occupaient le devant de la scène jusqu’à maintenant. Le site de l’école avait fait partie des discussions, mais cette possibilité devait d’abord recevoir l’aval du centre des services pour être sérieusement considérée », ont évoqué les deux élus dans un communiqué.

En février 2020, Mme Bérubé et M. Fortier souhaitaient s’en référer à la population lorsqu’ils favorisaient l’emplacement du parc Rabastalière. « Je ne suis pas seulement favorable à un référendum. Je souhaite ça. On veut en arriver là », indiquait alors Isabelle Bérubé, en entrevue aux Versants. «

Lorsqu’il y a un projet aussi important que celui-là et que l’on sent qu’il n’y a pas un consensus fort, tu donnes la clé de la solution au citoyen par une démarche référendaire », précisait Vincent Fortier. Les deux élus sont toujours favorable à une consultation avec le choix de ce nouvel emplacement.
Il y a quelques semaines, M. Fortier et Mme Bérubé ont quitté le Parti montarvillois. Avant cela, les deux élus défendaient ardemment le site du parc Rabastalière. Aujourd’hui, ils semblent rejoindre plusieurs élus qui souhaitaient déjà voir le projet aboutir à l’école secondaire. « Ultimement, nous sommes convaincus que ce centre sportif doit être au cœur de Saint-Bruno », de conclure Mme Bérubé.

Une proposition déjà faite
L’ensemble des élus, dans un premier temps, n’avait pas retenu le site de l’école secondaire du Mont-Bruno, au profit du parc Rabastalière pour les membres du Parti montarvillois et du parc Marie-Victorin pour l’ensemble des autres élus. Pourtant, le 10 octobre 2019, le conseil municipal prenait connaissance du rapport « Étude d’emplacement en prévision de la réalisation d’un centre multisports » mené par la firme Lemay, qui n’avait pas été rendu public.

Ce rapport plaçait le site de l’école secondaire comme étant plus intéressant pour un complexe sportif que les sites du parc Rabastallière et du parc Marie-Victorin.

Dès 2018, plusieurs élus voulaient déjà envisager d’autres solutions que le parc Rabastalière, comme Marilou Alarie. « Une proposition (l’école secondaire) que Louise Dion (élue du district 1), Joël Boucher (élu du district 8) et moi-même proposions en 2018 comme solution de rechange au parc Rabastalière. Une proposition qu’a toujours réfutée le maire. Ce que les deux ex-élus du Parti montarvillois ne disent pas, c’est qu’en novembre 2018, lors d’un lac-à-l’épaule, tous les élus étaient d’accord pour privilégier l’option d’un centre sportif à l’école secondaire. Cette idée n’est donc pas nouvelle. Je l’ai défendue à plusieurs reprises en séance du conseil depuis 2017. Cela a même provoqué la venue au micro, lors d’une séance du conseil, du directeur du Centre de services des Patriotes, Luc Lapointe. »

L’intervention du directeur général du Centre de services scolaire de Patriotes (CSSP) a démontré que le Centre de services n’avait jamais fermé la porte à la Ville.

« Une proposition que Louise Dion, Joël Boucher et moi-même proposions en 2018 comme solution de rechange au parc Rabastalière. » – Marilou Alarie

« Je suis heureuse de voir que les élus Fortier et Bérubé ont changé d’idée et qu’ils appuient maintenant cette proposition publiquement. Nous avons cependant perdu plusieurs années précieuses, quand on sait que la piscine actuelle est en fin de vie et qu’une fermeture est prévue d’ici 2023 », de conclure Mme Alarie.

Mme Dion se dit « très heureuse de constater qu’enfin, ces deux conseillers ont compris que construire un complexe sportif dans un parc existant (parc Rabastalière) était une grave erreur. On a perdu plus de deux ans dans ce dossier en raison de leur entêtement. Maintenant, sur la question du site de l’école Montarville, leur soudaine ferveur à l’égard de ce dernier s’apparente étrangement à de la récupération politique à la veille d’une campagne électorale. Il faut se rappeler qu’ils rejetaient du revers de la main nos suggestions, s’acharnant à défendre l’indéfendable construction d’un complexe sportif dans le parc Rabastalière. Ils ont même été de ceux à encourager l’achat d’un terrain au parc Marie-Victorin afin de relocaliser les terrains de balle existant au parc Rabastalière pour mener à bien leur entêtement à implanter dans le parc Rabastalière un immense et fort coûteux complexe sportif.»

En attente de réponses
Le CSSP s’est montré ouvert à discuter avec la Ville d’une entente afin d’implanter un centre sportif sur ses terrains à proximité de l’école secondaire de Saint-Bruno. Contacté par le journal, le CSSP a indiqué être « toujours ouvert à ce que le projet de complexe de la ville de Saint-Bruno-de-Montarville puisse être localisé sur le terrain de l’école secondaire du Mont-Bruno. À notre connaissance, les discussions se poursuivent au sein des instances de la Ville, mais nous n’avons pas eu de retour formel de celle-ci à ce sujet. »

Des discussions devaient avoir lieu entre la Ville et le CSSP. Cependant, la démission du directeur général risque de retarder le processus.
Rappelons également que la Ville est en attente d’une décision du gouvernement quant à une aide financière pouvant aller jusqu’à 20 millions de dollars, afin d’aider au financement du futur complexe. Une décision devrait être annoncée avant la fin de l’année.