Des suites du comité Natrel

Le comité de suivi de l’îlot Natrel a eu sa deuxième rencontre depuis sa formation en janvier dernier. Formation qui, selon le maire Martin Murray et Martin Guevremont, fait preuve d’équilibre.
Dernièrement, la conseillère municipale Marilou Alarie décriait qu’il manquait des intervenants à la table, autres que les propriétaires de COGIR et du bâtiment au coin de la rue Montarville et du chemin De La Rabastalière.
Toutefois, le conseiller municipal Martin Guevremont, qui fait partie du comité, dément cette déclaration en affirmant qu’ils ne font pas partie du comité parce qu’ils ne sont pas directement concernés par le projet. « À l’intérieur des discussions, la réflexion est sur le quadrilatère au complet, mais eux, ils ne sont pas nécessairement concernés parce qu’ils n’ont pas de projet de développement actuellement dans le territoire qui est analysé », souligne-t-il.

« C’est un processus novateur, il y a peu de promoteurs qui acceptent de s’asseoir avec des citoyens et de réfléchir ensemble à leur projet. » – Martin Murray

Le maire ajoute que si au cours des discussions ils sentent que les autres propriétaires seront touchés, il trouvera le moyen de les inclure : « C’est vraiment COGIR qui a un projet à proposer à la Ville, mais si ça devait affecter les autres terrains, ils feront partie de la discussion, ce n’est pas une question d’exclure quelqu’un. »
Une raison pour laquelle le comité ne compte pas les autres propriétaires, c’est pour une question de balance, selon Martin Guevremont. « Dans la composition, il y a une balance qui est nécessaire entre propriétaires, citoyens, experts, représentants de la Ville et consultants, explique-t-il. On ne pouvait pas inclure tous les propriétaires pour s’assurer que le comité reflète aussi les besoins des autres parties. »
Sélection des membres
Le processus était aussi mis en cause, parce que les membres du comité n’avaient pas été dévoilés publiquement, un détail, d’après le maire : « Que les noms aient été dévoilés devant le conseil ou sur le site Internet, c’est une question d’assurer un peu la tranquillité des citoyens sur le comité, mais les membres du conseil connaissent la liste des noms depuis le mois de juillet, je ne vois pas le problème. »
Martin Guevremont avance aussi que ce sont des fonctionnaires de la Ville du département d’urbanisme qui ont choisi les membres: « Il n’y a pas eu d’ingérence politique dans le choix des membres, les fonctionnaires étaient bien placés pour inviter ces derniers selon leurs aptitudes, leurs disponibilités et l’intérêt.»
Un exercice novateur
Pour toutes ces raisons, ils espèrent donner l’heure juste. « C’est un processus novateur, il y a peu de promoteurs qui acceptent de s’asseoir avec des citoyens et de réfléchir ensemble à leur projet; ce n’est pas un exercice malmené, au contraire », de soutenir Martin Murray. Celui-ci souligne aussi l’avantage de l’implication du Centre d’écologie urbaine de Montréal, qui a pour mandat de diriger les réunions et de s’assurer de l’acceptabilité sociale du projet.
D’autres rencontres devraient avoir lieu jusqu’à la consultation publique prévue pour avril.