Le Comité de l'axe 116 revient

La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville somme le ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports (MTQ) d’agir ce printemps pour sécuriser la route 116 sur son territoire.
Après l’accident qui a conduit au décès de Gianfranco Passuello le 12 janvier à l’intersection du boulevard du Millénaire et de la route 116 à Saint-Basile-le-Grand, le MTQ a implanté des mesures à cette intersection et celle de la montée des Trinitaires. Saint-Bruno demande à son tour de sécuriser les intersections de la route 116 avec les boulevards Seigneurial et De Boucherville.
La Ville demande des dispositions d’ici le printemps afin d’assurer la sécurité des piétons et des cyclistes à ces intersections; elle considère que la sécurité de la population est compromise, et elle veut que des mesures plus structurantes à long terme soient élaborées afin de remédier à cette situation dangereuse de manière permanente. Selon le maire Martin Murray, la route 116 est « devenue comme une autoroute sur un boulevard urbain ».
Il espère obtenir une réponse du MTQ, car ça n’a pas toujours été le cas. « La Ville a demandé à trois reprises, en 2008, 2013 et 2015, à ce que la vitesse soit réduite sur la 116 à la hauteur du BMR jusqu’à la sortie de Saint-Bruno, raconte-t-il. On a reçu des accusés de réception, mais aucun élément n’a suivi. »

« On espère que le ministre des Transports va prendre les mesures nécessaires qui devront peut-être coûter quelques millions de dollars, mais je pense qu’on est rendus là »  – Martin Murray

Réintégration du Comité de l’axe 116
Outre la requête décrite ci-dessus, la Ville n’a pas fourni plus de précisions sur ses exigences, comme souligné par la conseillère municipale indépendante Marilou Alarie, qui suggérait de l’étoffer avec plus de demandes techniques claires.
Martin Murray précise que ce sera au Comité de l’axe 116, qui refait surface après plus de deux ans d’inactivité, à émettre une liste de points à changer : « Nous, les élus, on constate et on fait le travail politique, mais ce sont les experts qui vont examiner le dossier et donner leurs avis et les solutions. Tout est possible, on regarde toutes les avenues, et on les encourage à être le plus novateurs possible. »
Du côté de Saint-Bruno, ce seront la directrice du génie et un représentant de l’urbanisme qui siégeront au comité, parmi d’autres experts, représentants municipaux et gouvernementaux. Selon le maire, la première séance aura lieu en mars.
À propos du Comité de l’axe 116
Ce comité formé en 2015 par l’ancien ministre des Transports, Robert Poëti, ne s’est rencontré qu’à quatre reprises au cours de la même année. Il avait pour mandat de développer des solutions qui tiennent compte des enjeux locaux et régionaux tels que l’aménagement, la sécurité routière, le transport collectif, etc. Il rassemble les villes qui sont traversées par la route 116, de Saint-Bruno-de-Montarville à Mont-Saint-Hilaire.
D’après Martin Murray, le comité se serait réuni la dernière fois en novembre 2015, pour ne plus en entendre parler par la suite : « Pour une raison quelconque, les réunions ont cessé et on a arrêté d’en parler, mais là, on a remis le dossier sur les rails. Notre erreur, c’est qu’on ne s’était pas donné d’échéancier dans le temps, mais on ne la refera pas. »
Le maire a bon espoir que ce ne sera pas juste pour le spectacle et que de vraies mesures seront mises en place. « On espère que le ministre des Transports va prendre les mesures nécessaires qui devront peut-être coûter quelques millions de dollars, mais je pense qu’on est rendus là », de conclure le magistrat.
Prévention à Saint-Basile-le-Grand
Dans le même ordre d’idées, la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent a tenu vendredi dernier une activité de prévention et de sensibilisation auprès des automobilistes, des usagers du transport et des piétons sur la vulnérabilité de ceux-ci, particulièrement sur la route 116.