Une coalition pour l'élargissement de l'autoroute 30

Au Centre Marcel-Dulude ce matin plusieurs villes de la Montérégie ont annoncé faire front commun afin de réclamer l’élargissement de l’autoroute 30 en formant la nouvelle Coalition A-30.
La coalition, formée par la Chambre de commerce et d’Industrie de la Rive-Sud est constituée par 64 membres de partout dans la Montérégie et de divers horizons. On compte parmi ceux-ci la Chambre de commerce de St-Bruno, les Villes de Saint-Bruno-de-Montarville, Sainte-Julie, Saint-Basile-le-Grand, le Réseau de transport de Longueuil, des entreprises de la région, etc.
En vue des élections provinciales qui s’annoncent, la coalition souhaite interpeler les différents partis politiques. « À la veille des élections, on veut connaître les engagements des formations politiques, leurs propositions à court, moyen et long terme et on veut des échéanciers, a déclaré la mairesse de Sainte-Julie Suzanne Roy. On n’a pas les moyens d’attendre que le REM soit installé, que la construction soit terminée au port de Montréal à Contrecoeur avant de pouvoir circuler. 2021 pour la couronne sud ce n’est pas une date idéale, donc il va falloir un peu plus de créativité. »
Problèmes croissants

« On n’a pas les moyens d’attendre que le REM soit installé, que la construction soit terminée au port de Montréal à Contrecoeur avant de pouvoir circuler. » – Suzanne Roy

La coalition n’a pas appris de nouvelles choses aux représentants politiques et aux entrepreneurs sur place en dévoilant que l’autoroute 30 engendrait plusieurs problèmes de circulation. « Il y a eu une augmentation des déplacements sur la rive-sud, 53 % d’entre eux sont réalisés sur le territoire de la Chambre de commerce de la Rive-Sud , a mentionné Donat Serres, maire de La Prairie. Bon nombre de travailleurs passent beaucoup de trop de temps dans la congestion chronique et toujours croissante de l’autoroute 30. »
Suzanne Roy a comparé l’autoroute 30 à la colonne vertébrale du développement économique, du transport de produits et des personnes dans la région. « Nous voulons assurer une fluidité de la 30 pour réaliser l’agrandissement du port de Montréal à Contrecoeur, avoir les 100 emplois de Molson, pour que les gens puissent circuler, pour faire vivre les pôles industrialo-portuaires, pour que nos entreprises restent sur la rive-sud, pour maximiser notre transport collectif et pour donner le goût à notre population d’avoir une belle qualité de vie » ajoute-t-elle.
Solutions temporaires et permanentes

La coalition demande des mesures de mitigation avant de passer beaucoup de temps afin de réaliser des études et des analyses.
La première demande concerne la mise en place de voies réservées au transport en commun et au covoiturage sur les voies d’accotement dans les deux directions, une mesure temporaire qui pourrait se faire rapidement et à faible coût selon Suzanne Roy. « Ce sont des travaux mineurs qui peuvent prendre quelques semaines : solidifier l’accotement, mettre de l’asphalte et mettre de la signalisation, explique-t-elle. Dans un premier temps c’est peu d’investissements, mais des investissements efficaces qui vont nous permettre au moins d’amener un peu de fluidité. »
La coalition est unanime sur cette première solution, en attendant les changements majeurs. « La mise en place des voies réservées favorisera la diminution de l’auto solo et la réduction des GES, sans parler de l’amélioration du transport de marchandise », poursuit Doreen Assaad, mairesse de Brossard.
Toutefois ces mesures ne seront sûrement pas accomplies avant les élections provinciales, même si la coalition se dit prête depuis de nombreuses années, elle devra attendre encore un peu.
À la suite de l’annonce de la Coalition A-30, plusieurs députés de Coalition Avenir Québec (CAQ),tels que Nathalie Roy, députée de Montarville, et Jean-François Roberge, député de Chambly, ont annoncé qu’ils appuyaient les demandes formulées par le regroupement.