C’est toujours l’impasse

Société des établissements de plein air du Québec

C’est toujours l’impasse à la table de négociation entre la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). La question monétaire demeure l’enjeu principal.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, le président-directeur général de la Sépaq, Jacques Caron, avance que l’offre salariale déposée lundi « constitue une avancée sérieuse dans les négociations et qu’elle devrait justifier une levée des avis de grève pour éviter de pénaliser les vacanciers québécois. La nouvelle offre salariale déposée mérite d’être considérée et la Sépaq croit possible de bâtir rapidement à partir de celle-ci une entente satisfaisante pour les deux parties. »

« Les augmentations de salaire proposées ne couvrent même pas l’augmentation du coût de la vie! » – Jean-François Sylvestre

Or, le président du SFPQ de la région de Montréal-Laval-Montérégie, Jean-François Sylvestre, que le journal Les Versants a joint au téléphone, ne partage pas le même avis.

Pendant que la Sépaq parle dans son communiqué d’une « avancée sérieuse pour conclure une entente », le SFPQ rétorque qu’il s’agit d’une offre
« ridicule, très loin de ce qu’on demande ».

Questionné par le journal, Jean-François Sylvestre précise : « La première offre pour la hausse de salaire était en deçà de 1 % par année. La deuxième offre, bien qu’elle soit plus généreuse, est aussi en bas de 1 %. Les augmentations de salaire proposées ne couvrent même pas l’augmentation du coût de la vie! »

Le comité de négociation du SFPQ, qui a qualifié la dernière offre patronale de « poignée de change », demande plutôt une augmentation annuelle de 3 %, « soit une somme qui pourrait couvrir le coût de la vie et le rattrapage ».

Dans son communiqué, la Sépaq estime que la meilleure façon d’éviter un débrayage est de concentrer les énergies sur les travaux qui ont toujours cours à la table de négociation. « Notre objectif demeure la conclusion d’une entente négociée et mutuellement satisfaisante. Nous faisons tout en notre pouvoir pour que les Québécois puissent profiter de leurs vacances bien méritées », d’ajouter Jacques Caron.

Des discussions doivent se poursuivre ce mercredi et jeudi. « Nous allons continuer de se parler cette semaine, mais toute offre de moins de 3 % sera jugée inacceptable », observe Jean-François Sylvestre.

Début le 17 juillet

Rappelons que la grève du 17 juillet concernera le Manoir Montmorency et le parc de la Chute-Montmorency, le siège social, le camping des Voltigeurs, les centres touristiques du Lac-Kénogami et du Lac-Simon.

Les parcs nationaux des Îles-de-Boucherville, du Mont-Saint-Bruno, de la Yamaska et une vingtaine d’autres pourraient être touchés par une grève illimitée à partir du 20 juillet, début des vacances de la construction. Ces trois parcs représentent 155 employés, dont 48 à Saint-Bruno-de-Montarville. Le samedi 20 juillet, les quelque 1 500 membres du SFPQ qui y travaillent débrayeront en même temps.

Si la grève se concrétisait, les établissements visés demeureront ouverts. Des opérations à effectif réduit risquent d’avoir un impact sur certains services, tels que la restauration, la location d’équipement nautique, les plages et les activités guidées.

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