Cellulaire au volant : un fléau qui perdure

L’utilisation du téléphone cellulaire au volant demeure une problématique bien vivante. Bien que le phénomène soit en croissance dans certaines régions du Québec, il semble en légère diminution sur le territoire du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). 
« Le nombre de constats varie d’une année à l’autre », soutient l’agente Mélanie Mercille, du SPAL. La pire année a été 2012 : 4449 constats y ont été remis pour utilisation du cellulaire au volant. L’année précédente (2011), le service de police local n’en avait donné que 2202, le plus petit nombre depuis les six dernières années. Jusqu’à maintenant, l’année 2016 semble prometteuse, puisque pour les huit premiers mois de l’année, seuls 1020 constats ont été remis pour ce type d’infraction.
Du côté de la Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, il nous a été impossible d’obtenir le nombre de constats émis pour l’utilisation du téléphone cellulaire au volant.
Malgré les différentes campagnes de sensibilisation et des publicités-chocs dans les médias, plusieurs automobilistes au Québec persistent à utiliser leur cellulaire pour parler ou texter. « L’utilisation de l’appareil téléphonique se fait dans tous les endroits, mais elle devient problématique à l’approche d’une intersection et zone scolaire, et lors de la présence d’un passage à piétons», indique l’agent Mercille en précisant qu’il s’agit de la troisième cause d’accidents avec lésions corporelles.

« L’utilisation du cellulaire devient problématique à l’approche d’une intersection et zone scolaire, et lors de la présence d’un passage à piétons. » – Mélanie Mercille

La loi 
En vertu de l’article 439.1 du Code de la sécurité routière, le seul fait de tenir en main, tout en conduisant, un appareil ayant une fonction téléphonique constitue une infraction. Il est reconnu que l’utilisation du téléphone cellulaire au volant, que ce soit pour parler ou pour envoyer des textos, réduit l’attention et la concentration du conducteur et augmente considérablement les risques de commettre d’autres infractions ou d’être impliqué dans une collision.
Tout conducteur qui commet cette infraction s’expose à une amende de 80 $ plus les frais et la contribution, pour un total de 127 $. À cela s’ajoutent quatre points d’inaptitude.
Campagne contre les textos au volant 
Depuis le 26 septembre, La Société de l’assurance automobile du Québec mène par ailleurs une campagne de sensibilisation sous le thème de «Texter au volant, c’est se foutre des conséquences ». Les patrouilleurs de tous les services de police québécois ont réalisé une opération concertée en sécurité routière la semaine dernière. Au cours de celle-ci, les policiers ont porté une attention particulière à l’utilisation du téléphone cellulaire au volant et sont intervenus si d’autres infractions au Code de la sécurité routière ou au Code criminel étaient commises. Il est encore trop tôt pour connaître les résultats de cette opération.
Le Service des communications avec les médias de la SQ rappelle que la collaboration entre les différents partenaires alliant à la fois l’éducation, la prévention, l’intervention et la communication est sans contredit très bénéfique pour le bilan routier et contribue à améliorer le sentiment de sécurité des usagers du réseau.