Budget 2019: Une hausse de taxe de 1,97 %

La Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a adopté son budget 2019 le lundi 10 décembre. À prévoir : une hausse moyenne des taxes des citoyens se situant à 1,97 %.
La Ville a diminué le taux de taxation foncière pour le domaine résidentiel, passant de 0,6200 $ à 0,6022 $ au 100 $ d’évaluation.
Ainsi, la moyenne des citoyens verra l’avis d’imposition augmenter autour de 2 %. Par exemple, la maison moyenne de Saint-Bruno est évaluée aujourd’hui à 419 759 $, sa valeur s’étant accrue d’environ 6 %. Son avis d’imposition s’élèverait alors à 3213 $, soit une hausse de 1,97 %, ou de 62 $. En comparaison, l’indice des prix à la consommation prévu en 2019 varie entre 1,8 % et 2,3 %.
La diminution des taux de taxation a été faite en considération du rôle d’évaluation foncière 2019-2020-2021. Selon la courbe de dispersion des résidences familiales de la Ville, la majorité de celles-ci subissent une croissance entre 5 % et 10 %, ce qui aura pour effet d’augmenter les taxes entre 1,62 % et 3,89 %.
Selon le maire Martin Murray, les budgets adoptés lors d’un nouveau rôle d’évaluation foncière présentent beaucoup de variations : « Dans les années avec un nouveau rôle, on voudrait que ce soit égal pour tout le monde, mais ce n’est pas le cas. L’an prochain, l’augmentation sera la même pour tout le monde. »
Le taux de taxation passe de 2,65 $ à 2,69 $ pour la catégorie commerciale et de 2,40 $ à 2,43 $ pour la catégorie industrielle.
Les taxes et la tarification représentent toujours la plus grosse partie des revenus de la Ville de Saint-Bruno, se situant cette année à plus de 85 %, soit 48,9 millions de dollars. Cette année, les revenus tirés du commercial et de l’industriel se rapprochent du résidentiel. « Éventuellement, cette partie- là, avec tous les investissements qui ont cours actuellement dans le parc industriel, devrait générer des taxes supérieures que le résidentiel. »

419 759 $
C’est la valeur moyenne d’une résidence à Saint-Bruno.

Hausse continue des dépenses locales

Au total, le budget 2019 de Saint-Bruno s’élève à 68,5 millions de dollars, une hausse de 3,89 %, soit plus de 2,5 millions de dollars depuis l’année dernière.
La tendance selon laquelle les charges locales augmentent plus vite que les charges d’agglomération se poursuit. Pour 2019, les charges locales représentent 39 millions de dollars, soit une hausse de 5,17 %, tandis que la quote-part de l’agglomération ralentit avec une hausse de 2,27 % ou 623 000 $.
Le maire explique ceci par le coût des infrastructures : « L’agglomération intervient très peu sur le plan des infrastructures; nous, on a des dépenses d’infrastructures très importantes. On inscrit cette année, juste dans l’entretien routier, presque 200 000 $. »
L’entretien des routes et l’ajout de services représentent effectivement près de 30 % des principales augmentations de dépenses locales, à côté de la masse salariale et du service de la dette, qui sont en constante évolution.

Où vont les surplus

Le maire estime que son budget est plutôt conservateur, et prévoit toujours un minimum de surplus afin de couvrir les imprévus.
Des citoyens et des conseillers municipaux se sont dits déçus de ne pas avoir droit à un gel de taxes pour les citoyens, compte tenu de l’excédent financier dégagé, qui s’élevait à plus de quatre millions de dollars en 2018.
Le gel de taxes n’est pas une mesure envisagée par le maire de sitôt : « Il n’y aura jamais de gel de taxes; à mes yeux, c’est de la mauvaise gestion parce que tout augmente. Nous devons être prudents et réutiliser les excédents pour ne pas taxer l’avenir. »
Il dit préférer réutiliser les excédents en injectant des sommes dans ce qui « servira aux citoyens ». Cette année, 450 000 $ iront notamment dans les projets spéciaux pour l’ajout d’activités culturelles et sportives, la mise en œuvre du plan d’action de la Politique jeunesse, etc. Deux enveloppes de 250 000 $ iront à la Politique de l’arbre ainsi qu’à un Plan de lutte contre les changements climatiques, une priorité pour 2019, selon le maire.
Certains élus auraient notamment préféré faire autrement. « Lorsque des revenus sont prévisibles et/ou récurrents, à mon avis, ces revenus devraient être affectés à la réduction de la taxation », estime le conseiller municipal Joël Boucher.
La conseillère Marilou Alarie était du même avis : « Je pense que les citoyens sont trop taxés, les excédents le démontrent. » Louise Dion aurait souhaité quant à elle ne pas investir ces montants afin de réduire les dépenses locales.
Somme toute, le maire se dit satisfait de l’exercice financier. Il conclut : « Je suis très satisfait de ce budget-là, il n’est pas inflationniste, il répond à des impératifs d’investissement. »
Question aux lecteurs : Ce budget vous satisfait-il?