Bilan routier inquiétant pour les aînés

Dans son dernier bilan routier, CAA Québec dévoile des chiffres préoccupants concernant les conducteurs de 55 ans et plus.
Selon CAA Québec, les aînés sont de plus en plus nombreux sur les routes de la Montérégie, de même que partout au Québec. Dans ses derniers chiffres, on apprend que 40 % des détenteurs de permis de conduire de la région sont des personnes âgées de 55 ans et plus, soit près de 425 000 personnes.
Le bilan routier de ce groupe d’âge et de ceux au-dessus se serait détérioré en 2017 par rapport aux cinq dernières années. Le constat est que les routes ont fait de 8 % à 56 % plus de victimes au sein des différents groupes de la population aînée.
De plus, le nombre de victimes pour 100 000 habitants est lui aussi en augmentation chez les aînés. Le fait est que la hausse atteint même 33 % chez les 85-89 ans.
Une tournée pour former les aînés

« La conduite automobile, ce n’est pas une question d’âge, mais de santé physique et cognitive. »
– Marco Harrison

C’est avec la préoccupation d’améliorer le bilan routier que CAA Québec a refait cette année la tournée « La bonne conduite n’a pas d’âge ». L’organisme souhaite sensibiliser au moins 1500 aînés et leur offrir des conseils afin de les aider à s’adapter aux changements qui viennent avec l’âge.
« La conduite automobile, ce n’est pas une question d’âge, mais de santé physique et cognitive. Sachant que nos capacités à conduire diminuent avec le temps, nous devons apprendre à nous mettre dans les meilleures dispositions pour nous assurer des déplacements sécuritaires », souligne Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA-Québec.
Selon l’organisation, les aînés craignent de perdre leur permis de conduire, qui est synonyme de perte d’autonomie. « Ce qu’on souhaite, c’est évidemment les garder le plus longtemps possible derrière le volant, à condition que ce soit sécuritaire », d’ajouter M. Harrison.
Dans la tournée, qui a fait trois arrêts en Montérégie, on informe notamment les personnes âgées des ajustements à faire dans le véhicule pour une conduite ergonomique, comme les rétroviseurs et les sièges, mais aussi des changements d’habitudes, comme éviter de conduire la nuit ou lorsqu’il neige abondamment.
La transition peut également être facilitée par l’utilisation du transport collectif. « L’automobile est un mode de déplacement pratique. Mais en 2018, il existe d’autres solutions qui peuvent très bien répondre aux besoins en matière de déplacement », conclut le directeur de la Fondation.
L’objectif de la campagne n’est pas de dire aux aînés qu’il faut jeter la serviette quand ils sont rendus à un certain âge, mais bien de se rappeler et de pratiquer les notions de base afin de réduire le nombre d’accidents.