Bienvenue à la clinique COVID-19

Un décor minimaliste, une salle d’attente de trois chaises, des affiches plastifiées pour en faciliter la désinfection : bienvenue à la clinique destinée à la détection de la COVID-19, en Montérégie. 

Depuis lundi soir, la clinique située à Longueuil reçoit des patients qu’on suspecte d’avoir contracté le nouveau coronavirus en raison de leurs symptômes, comme de la fièvre, de la toux et des difficultés respiratoires. Un autre centre de détection, presque identique, a, lui, ouvert ses portes à Saint-Jean-sur-Richelieu mardi matin.

« Vous aurez remarqué qu’il y a très peu de chaises d’attente. » – Lise Pouliot

Le journal Les Versants a visité la clinique de Longueuil, quelques heures avant son ouverture. Pour éviter que les gens ne s’y rendent sans rendez-vous, nous avons accepté de garder secret le lieu de la clinique. « C’est sur rendez-vous seulement, pour éviter qu’il y ait un très grand nombre de personnes qui se retrouvent dans une même section », explique d’emblée Lise Pouliot, présidente-directrice générale adjointe du CISSS de la Montérégie-Centre, lors de la visite médiatique.

Justement, la petite salle d’attente ne compte que trois chaises, chacune bien identifiée par un numéro. C’est vers l’une de ces trois chaises qu’il faudra se diriger après s’être désinfecté les mains et avoir signalé sa présence au comptoir d’accueil.

« Vous aurez remarqué qu’il y a très peu de chaises d’attente et qu’elles sont assez distancées les unes des autres », fait remarquer Mme Pouliot.

Prélèvements

Chaque patient est ensuite dirigé vers l’une des trois cabines de consultation, rudimentaires, mais efficaces. C’est là qu’on rencontre une des deux infirmières, équipées d’un masque, de gants, de lunettes de protection et d’une jaquette jaune. Elle procède d’abord à une analyse générale de la condition du patient, puis à un prélèvement dans la gorge et dans le nez à l’aide d’une petite tige (écouvillon).

« Normalement, on a besoin d’une prescription du médecin pour faire un prélèvement, mais comme ce n’est pas une procédure très complexe, notre directrice des services professionnels délègue l’ordonnance à l’infirmière », soutient Mme Pouliot.

Entre 24 h à 48 h plus tard, on apprend si l’infection est liée ou non à la COVID-19.

Plus de 100 malades

Le CISSS calcule que le processus prendra 15 minutes par patient. Au total, plus de 100 malades seront vus chaque jour. Il n’est pas impossible que la capacité de chaque clinique soit appelée à augmenter. On prévoit d’ailleurs que d’autres cliniques du genre ouvriront très bientôt leurs portes en Montérégie.

« Déjà, on sait que du côté de la Montérégie-Ouest, il y a une clinique qui doit ouvrir au cours de la semaine, et la même chose se planifie du côté de la Montérégie-Est », précise Mme Pouliot.

Il n’y a pas de médecin sur place, mais il est possible pour l’infirmière d’en contacter un qui est de garde en cas de nécessité. Certaines des infirmières qui travaillent dans ces cliniques ont accepté de sortir de leur retraite, tandis que d’autres étaient déjà employées par le CISSS de la Montérégie-Centre.

Les cliniques sont ouvertes pour les patients de tous âges, tous les jours, de 8 h à 20 h. Pour obtenir un rendez-vous, il faut composer le 1 877 644-4545. Si le patient présente de graves difficultés respiratoires, il faut se présenter à l’urgence, sans prendre rendez-vous.

Question aux lecteurs : Avez-vous tenté d’obtenir la ligne dédiée à la COVID-19?