Après son AVC, Gilbert Delorme prend du mieux

Gilbert Delorme a été victime d’un accident vasculaire cérébral pendant son séjour à West Palm Beach, en Floride. Mercredi dernier, après une pause de deux semaines, il reprenait son micro à l’émission de radio Du sport le matin, sur les ondes du 91,9 Sports.

Gilbert Delorme a passé 11 jours aux soins intensifs d’un hôpital de la Floride.

L’accident vasculaire cérébral (AVC) s’est produit à la suite de la rupture d’un vaisseau sanguin. Une masse de sang s’est ensuite logée derrière son cerveau.

Une quantité de sang de la grosseur d’une pièce de 2 $, selon l’image que Gilbert Delorme a aperçue, s’était accumulée. La petite hémorragie a provoqué une pression dans sa boîte crânienne.

« Ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand. » – Gilbert Delorme

« Ça va comme ça peut aller. Ça va bien! Je ne semble pas avoir développé de séquelles. Je touche du bois encore! », entame le Montarvillois, qui nous a rappelés vendredi alors qu’il séjourne encore à West Palm Beach.

Mais ça n’allait pas il y a plus de deux semaines quand, après une séance d’entraînement, il a ressenti une brûlure dans sa nuque. Plus tard, il est étourdi, déséquilibré puis il vomit. Sa femme, qui a été infirmière, puis sa fille, qui est policière, l’accompagnent à West Palm Beach. Elles décèlent un problème et l’amènent à l’hôpital, où il est pris en charge. « Ils n’ont pas niaisé avec ça. J’ai subi des tests. J’ai passé un scanner. Le diagnostic initial ne décelait pas de sang ni de caillot. Selon le médecin, ça pouvait être un nerf coincé. Avec mon passé d’athlète, c’était possible. J’étais heureux de ce diagnostic! », raconte Gilbert Delorme.

Une nuit d’enfer

La nuit suivante, une étrange sensation persiste. Il dort mal et les maux de tête ne le lâchent pas. Le matin, il fait son émission de radio à distance, puis prend part ensuite à l’émission On jase, à RDS. Puis il s’étend pour faire une sieste. À son réveil, son état s’est aggravé. « Je n’arrivais plus à cligner mon œil gauche. J’avais la bouche croche. Je buvais d’un côté pis ça coulait de l’autre. Ce n’était pas normal. »

Entouré de ses proches, il retourne à l’hôpital rencontré le médecin de la veille. Ce dernier lui avait aussi parlé de la paralysie faciale de Bell. Mais le docteur lui fait passer un autre scanner. « C’est après ce scan qu’ils ont vu du sang derrière mon cerveau. La veille, il n’y en avait pas », poursuit celui qui sera ensuite transféré dans un autre centre hospitalier, spécialisé en neurologie. C’est à cet endroit qu’il passera plus de 10 jours aux soins intensifs.

Au moment de l’entrevue, il attendait quelques autres tests, prévus cette semaine, et l’autorisation des médecins, avant de prendre le volant et de rentrer en voiture au Québec, dans son patelin de Saint-Bruno-de-Montsrville. « Je ne prends pas la route si je ne suis pas à 100 % certain que tout va bien », explique-t-il.

Une malchance

Gilbert Delorme ignore la raison pour laquelle il a fait un AVC. « Je n’ai aucune idée! C’est la preuve que ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand, dit-il. C’est une bad luck! » Mais une malchance qui l’a effrayé, admet l’ex-défenseur du Canadien de Montréal.

Quand on lui demande à quel moment il a eu peur, l’homme de 59 ans évoque le diagnostic du médecin qui tombe. « Quand il m’a annoncé ça, que je faisais un AVC, pis que j’avais du sang dans la tête, un trouble dans le crâne. J’ai pensé à Adonis Stevenson et Ralph Racine [des boxeurs qui ont subi des dommages cérébraux]. J’ai été inquiet. »

Depuis, le sang s’est résorbé, mais non sans douleur. « J’ai déjà connu la douleur; j’en ai mangé des coups de poings dans ma vie. Mais là, pendant trois ou quatre jours, la douleur a été atroce », reconnaît-il en entrevue.

La santé

À l’aube de la soixantaine, Gilbert Delorme est un adepte de l’entraînement. Il est en forme et en santé. Le sujet revient fréquemment sur la table lors de ses interventions au 91,9 Sports. Selon lui, sa santé lui a peut-être permis de mieux récupérer de sa mésaventure. « C’est important de faire attention. Si je n’avais pas été en santé, peut-être que je serais encore à l’hôpital au moment où on se parle. Peut-être que je ne serais plus là non plus. C’est important d’être suivi chaque année par son médecin. »

Ce qu’il retient de cette histoire est qu’il faut profiter de la vie, « parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver ». Celui qui a déjà collaboré avec le journal Les Versants en tant que rédacteur en chef d’un jour précise : « Soyez vigilants, mais profitez de la vie. »

Hommage

Mercredi dernier, à son retour en ondes à Du sport le matin, son collègue Louis-Philippe Guy lui a fait entendre un montage réalisé exprès pour son retour. Des amis, des athlètes, des personnalités lui envoyaient leurs vœux de prompts rétablissements dans des messages touchants. Guy Carbonneau, Yvan Cournoyer, Enrico Ciccone, Réjean Houle, Chantal Machabée, Pierre Rinfret, Danny Maciocia et tant d’autres, dont le premier ministre du Québec, François Legault.

À la fin, Gilbert Delorme était en larmes. « Ça m’a vraiment ému. C’était important pour moi de revenir en ondes, de revoir l’équipe. C’est une famille. J’ai reçu tellement d’autres messages et d’appels depuis, dont deux messages particuliers. Normand Léveillé, qui n’a pas eu la même chance que moi, a pris la peine de m’écrire. Guy Lafleur m’a appelé aussi. Je suis tombé en bas de ma chaise! Que Guy Lafleur trouve le temps et la force pour me joindre, je n’en revenais pas! Je lui ai demandé comment lui, il allait. Il ne va pas bien, Guy. Il pleurait. »

QUESTION AUX LECTEURS :
Que faites-vous pour demeurer en santé?