Adieu la parité au conseil municipal

Saint-Basile-le-Grand

Pour la première fois depuis l’administration du maire Michel Carrières, de 2005 à 2009, il n’y aura pas de parité au sein du conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand.
Lorsque les citoyens du district 3, dans lequel il y a actuellement une élection partielle, voteront, le 24 février (par anticipation) ou le 3 mars (jour du scrutin), seuls les noms de candidats masculins seront inscrits sur leur bulletin de vote.

« Venir dans ce milieu est exigeant et je crois que de plus en plus, les gens réalisent que c’est prenant, que ça demande du temps. » – Yves Lessard

En effet, maintenant que la période de dépôt des candidatures est terminée, les candidats qui sont dans la course pour l’obtention du siège laissé vacant par la conseillère Valérie Sirois sont connus. Il s’agit d’Eugène Jankowski, Florent Fortier (du Parti grandbasilois), Dominic Blouin, Denis Vézina, Eli Dubois, Henry Skene et François Poisson.
Le conseil municipal actuel est composé de Josée LaForest, Line Marie Laurin, Richard Pelletier, Guy Lacroix ainsi qu’Émile Henri. Avec la venue prochaine d’un quatrième homme dans le groupe, adieu la parité!
Pour le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, c’est une situation « très dommage », car la recherche d’un équilibre est toujours préférable. « C’est mon opinion. Ça reste que nous sommes dans une démocratie et parmi les candidats, il n’y a que des hommes. »
Selon lui, le cas de Valérie Sirois illustre bien ce qui est en train de se produire. Il faut souligner que l’ex-conseillère du district 3 a annoncé sa démission l’automne dernier en raison d’un manque de temps.
De son côté, Yves Lessard avance l’idée que les femmes sont peut-être plus enclines à constater qu’avec le fardeau et les tâches qu’elles ont déjà, il devient très ardu d’accepter un tel rôle, celui de conseillère municipale, en plus. « Pourquoi j’irais me mettre dans le trafic? » illustre-t-il.
Le politicien reprend : « Venir dans ce milieu est exigeant et je crois que de plus en plus, les gens réalisent que c’est prenant, que ça demande du temps. C’est un travail qui se déroule parfois dans des conditions difficiles, et ce, même pour les meilleurs d’entre nous. »
Le premier magistrat n’hésite pas à rappeler que Valérie Sirois démontrait « beaucoup de potentiel », en plus d’être « très volontaire et bien intentionnée ». Il ajoute : « Malgré tout, elle n’a pas souhaité poursuivre le travail. »
L’ancien député fédéral du Bloc québécois estime que l’aspect émotif est aussi à prendre en considération. « En rencontres importantes, les gens s’expriment parfois “comme ça vient”. Nous avons un engagement d’informer les gens selon nos obligations, nos contraintes. Nous ne sommes pas des personnes insensibles, mais responsables », explique M. Lessard, qui parle ici d’un « passage obligé » en politique.
Le conseil municipal qui était en poste à l’époque de Michel Carrières était formé de quatre femmes et deux hommes, soit Marie-Ginette Lafrance, Marie-Hélène Boisvert, Josée LaForest, Guy Raymond, Annie Lessard ainsi que Glenn Whitelaw.
Par la suite, de 2009 à 2013, et de 2013 à 2017, Bernard Gagnon a présenté des équipes équilibrées de trois hommes et autant de femmes.

QUESTION AUX LECTEURS :

Est-ce que l’absence de parité au sein du conseil municipal vous dérange?