Accident de train : un acte délibéré du jeune Simon Dufour

Le jeudi 23 novembre, un accident tragique est survenu en matinée, alors qu’un piéton, un jeune de 15 ans se trouvant sur les rail d’un chemin de fer, a été frappé par un train de banlieue.
Le train a été immobilisé à la suite de l’accident afin d’évacuer une centaine de passagers, aucun n’étant blessé. Quelques-uns d’entre eux ont été traités pour des malaises ou des chocs nerveux.
L’intervention des services d’urgence a forcé l’annulation de plusieurs trains de cette ligne pendant quelques heures. Afin d’accommoder les passagers, quatre autobus du RTL ont été dépêchés sur les lieux.

La victime, un jeune adolescent

Deux ambulances ont été dépêchées sur les lieux pour sauver le piéton. Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) avait annoncé préliminairement qu’il s’agissait d’un homme dans la trentaine reparti dans un état critique avec de sérieuses blessures au bas du corps.
La victime, Simon Dufour, un jeune adolescent de 15 ans, est décédé à l’hôpital à la suite de ses blessures.
Comme l’avait annoncé la police au moment de l’accident, c’était un acte délibéré, donc une tentative de suicide.

Un cri du cœur

Ce n’est qu’au début de la fin de semaine que la véritable identité de la victime a été révélée, lorsque sa sœur, Karine Dufour, s’est vidé le cœur sur les réseaux sociaux. Un message qui a été relayé par la population et les médias plus d’une centaine de milliers de fois.
Elle y raconte que son frère s’est enlevé la vie parce qu’il était victime d’intimidation. « Ce garçon s’est enlevé la vie ce matin-là. Pourquoi? Parce qu’il se faisait intimider. Pourquoi il se faisait intimider? J’aimerais bien le savoir moi aussi », a écrit Karine Dufour dans son message.
La sœur a également dressé un portrait de son frère, un garçon plein de vie et de projets. « Simon, c’était un grand gars hyper énergique, qui s’embarquait dans plein de projets. […] Il prévoyait poursuivre des études en musique et voir où ça le mènerait. Toujours en train de faire des blagues, de jouer aux jeux vidéo ou de faire de la musique. Il n’arrêtait jamais. Sauf ce matin-là. Il a décidé que c’était assez. Que c’était trop. Tellement trop qu’il ne savait pas l’exprimer à sa famille », poursuit-elle.
Karine Dufour a également profité de cette tribune afin d’éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise. Elle a lancé un appel aux intimidés, aux intimidateurs et aux proches afin d’aider les victimes, d’éduquer et de dénoncer les intimidateurs, mais surtout de dénoncer toute situation d’intimidation.

L’intimidation, un cercle vicieux

Simon Dufour étudiait à l’École André-Laurendeau en programme Jazz-pop. Selon sa sœur, il était victime d’intimidation depuis plusieurs années et l’école était au courant, elle aurait déjà été en contact avec ses parents à ce sujet par le passé. Visiblement, la situation ne s’est pas améliorée.
Le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx a déclaré en fin de semaine qu’il fallait déployer plus d’efforts pour contrer l’intimidation dans les écoles, sans plus de détails sur la marche à suivre.