À savoir sur le rapport de l’Îlot Natrel

Saint-Bruno-de-Montarville

Le rapport de recommandations tenant compte des diverses consultations au sujet du « redéveloppement » et de la mise en valeur de l’Îlot Natrel est désormais rendu public et a suscité quelques réactions.
Le Centre d’écologie urbaine de Montréal a fait part de ses recommandations dans ce rapport, qui fut diffusé pour la première fois au conseil municipal de Saint-Bruno le 2 juillet. Le conseiller municipal Martin Guevremont en avait fait la présentation.
Rappelons que le comité de travail pour l’Îlot Natrel s’est réuni à plusieurs reprises cet hiver et ce printemps, rencontrant au passage des organismes de la ville et les commerçants se situant dans le secteur concerné. Les citoyens ont quant à eux participé à une présentation des visions et des orientations préliminaires du projet le 19 avril.

Quatre ou cinq étages?

Le comité de travail a identifié 15 orientations à suivre. L’une d’entre elles concerne le nombre d’étages acceptable pour le bâtiment de Cogir Immobilier. Le comité recommande d’autoriser un maximum de trois étages en bordure de rue et un maximum de cinq étages en retrait de la rue. Ce cinquième étage devra être limité à 50 % de la superficie de l’implantation au sol du bâtiment.
Martin Guevremont précise : « Si c’est fait correctement en réduisant le taux d’implantation au sol des bâtiments, ça permet plus d’espaces publics, plus de demandes des propriétaires pour assurer une certaine densité et énormément d’animations. »
Il a également admis que si le promoteur souhaitait ajouter un cinquième étage à sa bâtisse, cela dérogerait du Plan d’urbanisme et du rapport de Vivre en ville produit en 2015, mais que ces recommandations ne changeaient rien pour l’instant. « C’est sûr que ça va exiger un processus de changement de zonage qui va inviter les citoyens à se prononcer », a-t-il dit.

« C’est sûr que ça va exiger un processus de changement de zonage qui va inviter les citoyens à se prononcer. »
– Martin Guevremont

Recommandations

Parmi les autres recommandations, il y en a quelques-unes qui concernent le bâtiment en tant que tel, comme celle d’assurer l’implantation des commerces au rez-de-chaussée avec une architecture appropriée à l’animation du domaine public et au lien piétonnier prévu.
Pour ces commerces, le comité a suggéré que la Ville ajuste ses réglementations afin de favoriser une offre commerciale différente. « C’est certain que la préservation est l’élément le plus sous-développé et celui qui est capable de vivre avec un surplus d’offres, comparativement à aujourd’hui. Donc quand on parle de vitalité, la Ville doit s’ajuster pour offrir des choses comme des terrasses », a commenté Martin Guevremont.
Il est également suggéré d’aménager un lien piétonnier qui relie les rues de Montarville et Roberval via la place du Village, et d’évaluer la possibilité d’en aménager un cyclable entre la bâtisse et le Provigo.
Le comité aborde le besoin de logements locatifs, abordables et sociaux à Saint-Bruno en orientant la priorité de construire de tels logements sur l’îlot et dans le centre-ville, en plus de la maison de retraite, et de mettre en place des incitatifs pour assurer la réalisation rapide de projets. Martin Guevremont a précisé la chose : « Il y a une perception que l’Îlot Natrel va résoudre 100 % des logements à Saint-Bruno, ce qui n’est pas le cas; alors, le comité s’est élargi dans cette réflexion et c’est beaucoup venu des organismes invités. »
Il s’est également attardé à l’aménagement et à l’environnement, en recommandant entre autres de minimiser les îlots de chaleur à l’aide de végétaux et divers matériaux, de favoriser l’accessibilité universelle, des aménagements conviviaux et la mise en commun des espaces de stationnement dans le centre-ville.
Avant de finir, le rapport souligne l’importance de préserver et de mettre en valeur l’histoire du site et du centre-ville par le maintien de la maison de la famille Caillé et un moyen de faire connaître l’histoire de la laiterie.

Pas de consensus

Les conseillers municipaux de l’opposition ont tenu à modifier quelques aspects du rapport, décriant surtout la recommandation sur le cinquième étage, sans succès. Ceux-ci défendaient le fait que plusieurs citoyens ont démontré leur refus quant à l’ajout de cet étage.
À l’inverse, le maire Martin Murray se disait en ligne avec les recommandations proposées. « Je suis très à l’aise avec les conclusions, parce qu’on va adopter une Politique de l’habitation l’automne prochain, et oui, tout ce dont on parle en matière de logements abordables, sociaux, etc., va s’inscrire », a-t-il déclaré.
Le rapport de recommandations fut donc adopté tel quel le 2 juillet.