Manifestation contre un crématorium à Saint-Bruno
De la rue Parent au centre-ville de Saint-Bruno, plusieurs dizaines de citoyens ont marqué leur opposition au projet de crématorium qui devrait se construire aux abords de la rue Parent, à proximité d’un quartier résidentiel.
Dans un tract distribué aux passants, il était possible de lire que les Citoyens opposés aux crématoriums adjacents aux résidences et aux habitations (COCARH) ne sont « pas contre l’implantation d’un salon funéraire avec un crématorium à Saint-Bruno », mais pas à proximité d’un quartier résidentiel proche de la rue Parent.
Rappelons que même si les élus municipaux ont tenté de rejeter le projet après la grogne citoyenne en 2020, le crématorium avait déjà été validé par l’administration montarvilloise.
D’autre part, le 31 janvier, la Cour supérieure du Québec donnait raison à la Coopérative funéraire du Grand Montréal (CFGM), l’instigatrice du projet, et forçait la Ville à octroyer le Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) à la Coopérative.
La Cour a d’autre part demandé à la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville de répondre au plus vite à la demande de permis de construire de la CFGM tout en validant le projet de l’entreprise. De plus, la CFGM uit la Municipalité pour 700 000 $ en dommages et intérêts pour avoir retardé le projet de construction.
Des manifestants confiants
« Il est question que le permis de construction soit accordé à la CFGMet pour nous, si la Ville agit comme cela, c’est illégal, car la Ville doit agir selon la loi provinciale sur l’aménagement et l’urbanisme, qui spécifie qu’avant d’émettre un permis de construction, il doit être conforme au règlement de zonage de la Ville. Le terrain est zoné commerce de voisinage. Par l’envergure de leurs services, ce n’est pas un commerce de voisinage. Avec 6000 crémations par année, est-ce qu’on est dans un commerce de voisinage? Absolument pas! La cour a demandé à la Ville de procéder au traitement du permis de construire, mais elle ne dit pas de le donner de manière illégale. On pourrait installer le crématorium dans le quartier industriel. On est confiants que si la Ville respecte ses règlements de zonage, le permis ne peut pas être accordé », indique Luc Martel, un manifestant.
« On ne veut pas le permis de construction. Si cela ne fait pas, on ira au Ministère. On n’est pas contre les crématoriums, mais pas dans des quartiers résidentiels. Si l’on ne gagne pas pour Saint-Bruno, on gagnera pour les autres villes du Québec. On ne le veut pas à Saint-Bruno, mais vraiment pas. On ira s’étendre sur le terrain s’il le faut », de préciser Andrée Leblanc, une autre manifestante.
La Ville ne souhaite pas s’exprimer sur le projet judiciarisé, mais il était à noter, lors de la manifestation, la présence du conseiller municipal Ludovic Grisé Farand, qui n’a pas voulu faire de commentaire.