Les victimes en appellent à un candidat dans Montarville

Scandale financier Mount Real

Michel Picard, candidat du Parti libéral dans Montarville, a reçu le mandat de porter à Ottawa la cause des victimes de la fraude de Mount Real qui, même après 10 ans d’attente, n’ont toujours pas récupéré un sou des 130 millions de dollars disparus. Le candidat, spécialiste depuis près de 20 ans dans la lutte au blanchiment d’argent et au crime financier, souhaite qu’Ottawa légifère en la matière.

« Nous sommes ici pour discuter du problème des crimes financiers au Canada. Les gens réunis dans cette salle représentent les 1600 victimes qui ont perdu 130 millions de dollars dans une fraude présumée découverte il y a 10 ans. Je suis l’une de ces victimes. Je ne suis pas certaine que l’on puisse un jour revoir notre argent, mais nous ne voulons pas que cela se reproduise », a annoncé Janet Watson, porte-parole du groupe d’investisseurs au bureau de campagne du candidat libéral dans Montarville, Michel Picard, le 6 octobre. 

Après les affaires Norbourg, Earl Jones ou encore Mount Real, les pistes de solution pour contrer le crime de col blanc n’ont toujours pas vu le jour. En conséquence, les victimes restent sans recours et sont confrontées à un avenir incertain. Plusieurs d’entre elles viennent d’ailleurs de Saint-Bruno-de-Montarville.

« Certains ont dû retourner au travail, d’autres n’arrivent tout simplement pas à s’en remettre, il y a eu même un suicide. Dans tous les cas, les répercussions négatives se font toujours sentir et pèsent de plus en plus lourd sur leurs épaules », explique Mme Watson. Une dizaine de victimes s’étaient déplacées pour l’occasion.  

Spécialiste de crime économique

Le représentant du Parti libéral et spécialiste des questions de crime économique, Michel Picard, candidat dans Montarville, a répondu à l’appel des victimes de la fraude de Mount Real. « Au fil des années, j’ai développé une expertise tant pratique que théorique. J’ai d’ailleurs mis sur pied le seul programme de 2e cycle spécialisé sur la lutte au crime financière actuellement offert au Campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Mon expérience sur le terrain à titre d’analyste aux renseignements criminels pour la GRC, notamment, comme membre de l’équipe qui a enquêté Norbourg, ajoute une dimension opérationnelle unique à mon expertise que j’entends apporter sur la Colline parlementaire de la capitale nationale », précise le candidat. Élu ou pas, il soumettra au futur premier ministre neuf propositions pour édicter une nouvelle loi afin de mieux réglementer la criminalité financière.

« J’ai rencontré M. Picard pour la première fois il y a plusieurs années lorsque je travaillais avec le groupe de victimes d’Earl Jones. Je l’ai rencontré de nouveau il y a quelques semaines, lorsque j’ai appris qu’il était candidat aux élections fédérales et un expert en criminalité financière. Cela fait plusieurs années que j’essaie de faire inscrire à « l’agenda politique » la question des crimes économiques au Canada. J’ai donc demandé à M. Picard de m’aider à faire avancer ce dossier. Les membres de notre groupe de victimes ont fait un certain nombre de suggestions quant aux sujets devant être abordés avec M. Picard. Ces sujets portent sur deux principaux aspects : l’indemnisation et la justice », de conclure Mme Watson.